Une éventuelle prolongation dans le temps des mesures drastiques du gouvernement de la République auraient des effets d’entraînement incalculables. Dans un communiqué datant du 19 mars, le ministère de l’Économie nationale a mis en garde toute violation des dispositions légales en matière de fixation des prix au cours de cette période difficile.
Le ministère de l’Économie nationale promet des « sévères sanctions » aux opérateurs économiques qui ne respecteront pas les dispositions légales en matière de fixation des prix. Le communiqué officiel portant la signature de la ministre Acacia Bandubola Mbonga demande aux milieux des affaires d’afficher une attitude de responsabilité et de solidarité au gouvernement de la République et à la population. Il leur est interdit « de ne pas augmenter les prix des biens et services de manière intempestive, surtout des produits alimentaires et sanitaires indispensables en cette période de crise liée à la pandémie de coronavirus ».
Entre-temps, sur le terrain, le marché enregistre une tendance haussière des produits de première nécessité. La bonne nouvelle est sans doute la disponibilité des stocks, mais le calcul change immédiatement s’il faut envisager une prolongation des mesures drastiques dans le temps. En effet, dans ce cas de figure, le marché devrait enregistrer inévitablement une certaine contraction de l’offre et de la demande, qui faciliterait à son tour l’envol des prix intérieurs.
En dépit d’une certaine évolution de l’économie nationale (secteur du commerce, etc.), le constat malheureux est que le pays reste un gros consommateur des produits de première nécessité importée de l’étranger. La fermeture des frontières pour une période donnée dans plusieurs pays de la région et du monde ne sera pas sans effet sur les quantités disponibles pour continuer à faire face à une demande intérieure en croissance.