Dix-neuf personnes sont mises en quarantaine dans une structure médicale à la suite de leurs contacts avec une femme en provenance de la Belgique ayant séjourné, depuis le 20 mars, dans la ville et serait morte, quelques jours plus tard, du coronavirus à Kinshasa.
L’isolement de la capitale Kinshasa, l’épicentre de la pandémie à coronavirus, met jusqu’à ce jour à l’abri les provinces qui ont redoublé de vigilance pour ne pas laisser infiltrer des cas suspects. Un peu partout, du Kongo central au grand Kivu en passant par l’Ituri ou le Tanganyka, les gouverneurs veillent au grain et prennent des mesures préventives pour éviter l’entrée du virus dans leurs contrées. Dans la province du Kasaï oriental cependant, une certaine négligence des autorités tend à exposer la population à l'effet contagieux de la pandémie.
En effet, la présence il y a quelques semaines à Mbuji Mayi, chef-lieu de la province, d’une dame qui revenait de la Belgique et soupçonnée d’être atteinte du coronavirus, a jeté l’émoi dans la population au point de provoquer une panique générale. La dame en question aurait, d’après des sources, séjourné dans la ville depuis le 21 mars 2020 et a été en contact avec plusieurs autochtones. Ce qui rajoute à la psychose est le fait qu’elle a été confirmée positive au test avant de succomber de la maladie à Kinshasa. « Les dix-neuf personnes, qui se sont présentées comme ayant été en contact avec la femme qui est décédée du Covid-19, ont été mises en quarantaine pour voir leur évolution », a déclaré le gouverneur de la province du Kasaï Oriental, Jean Maweja. Pour l’heure, la population de Mbuji Mayi suit avec grand intérêt l’évolution sanitaire des personnes ayant été en contact avec la dame convaincue que c’est par elles que le coronavirus pourrait éventuellement entrer dans la province.
Entre-temps, des dispositions sont en train d’être prises par l’autorité provinciale pour barrer la route au Covid-19 et l’empêcher d’entrer au Kasaï oriental. «À partir de l'aéroport, nous avons placé le thermomètre pour le prélèvement de la température des personnes et il y a aussi les lave-mains avec du savon et quelques produits qu'on met dans l'eau pour que chaque personne qui descende puisse se laver les mains avant de passer au test pour sortir de l'aéroport », a expliqué le gouverneur. Dossier à suivre.