Face aux mesures prises par le gouvernement pour lutter contre le coronavirus notamment le confinement total qui entre vigueur sur toute l’étendue du territoire à compter du 31 mars à minuit, la population a pris d’assaut les différents marchés publics et supermarchés afin de s’approvisionner.
Dans quasiment tous les marchés de Brazzaville, les populations ont fait le paquet des différents produits vivriers dont ils auront besoin durant la période du confinement total. Certains pensent ne pas avoir assez de temps pour se procurer tout ce qui est essentiel. « Je travaille du matin au soir et suite à la déclaration du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, nous n’avons disposé que de trois jours pour pouvoir acheter le nécessaire. Cela, sans compter les embouteillages et les interminables file d’attente dans les marchés pour être servi », se lamente Mirna Palé, agent dans une banque de la place.
« Je suis un peu paniquée car je ne sais pas si ce que j’ai pu avoir sera suffisant pour permettre à ma famille de tenir pendant cette période. Bien que j’ai acheté le nécessaire, j’ai l'impression de ne pas avoir tout pris », a déclaré une femme au foyer venue faire ses courses.
Du côté du marché Poto-Poto par exemple, dans l’arrondissement 3, l’afflux des personnes est très accentué peignant un décor inhabituel. On pourrait dire à vue d’œil que tout le monde est en état de psychose, conscients que les déplacements sans raison valable ne seront pas autorisés durant le confinement. Là encore, ce sont les aliments et produits d’hygiène comestibles ou non qui attirent du monde. Du côté vestimentaire, les boutiques sont restées timidement ouvertes dans l’espoir des dernières ventes juteuses.
De longues files d’attente ont été également constatées dans les supermarchés où des gens avec de chariots remplis de vivres attendent de passer à la caisse. Dans quelques supermarchés, précisément à Moukondo, certains rayons comme ceux du pain, des spaghettis et d’eaux sont quasiment vides. En effet, faute de moyens, la population est contrainte de s’abstenir au stricte minimum.
Un peu partout dans ces lieux, on remarque un attroupement de personnes et le confinement liée au COVID-19 fait partie de tous les sujets de conversation. Plusieurs personnes dénoncent le non-respect de la distance d’un mètre exigée entre les gens comme mesure de précaution, tandis que le pays a déjà recensé des cas testés positifs au virus. Toutefois dans certaines superettes, le nombre de clients est limité, obligeant donc un accès restreint.