Eliezer Ntambwe et Daniel Safu notent que les problèmes que connaît la riposte à cette pandémie dans la capitale congolaise doivent être attribués au gouvernement central.
Les députés nationaux élus de Kinshasa, Eliezer Ntambwe et Daniel Safu, déplorent l’exclusion du gouverneur de la capitale congolaise, Gentiny Ngobila, et des élus de Kinshasa dans la composition du comité de riposte contre la pandémie de coronavirus dans la ville-province. Pour ces élus, des couacs constatés dans la gestion de cette pandémie, notamment à Kinshasa, seraient dus à la composition de l’équipe de riposte, qui pose problème dans la ville-province. « Gentiny Ngobila, gouverneur de la ville de Kinshasa, est écarté dans la composition. On décrète l’état d’urgence, mais quelques autorités au niveau national s’opposent », a regretté Eliezer Ntambwe dans une déclaration citée par 7sur.cd.
Le député indique que face à une question sanitaire, les autorités du pays ont répondu à des préoccupations sociales. « Quelques autorités au niveau national acceptent le confinement mais demandent des mesures d’accompagnement pour les policiers. Ce qui exige la mise à disposition de deux à quatre millions de francs congolais, dont la tâche a été attribuée au gouverneur Ngobila alors que le budget d’investissement est bloqué au niveau national », a déploré Eliezer Ntambwe.
De son côté, le député Daniel Safu regrette le non-respect des motions sur la décentralisation et la mise en pratique des textes. Pour lui, dans le cadre de la décentralisation, les provinces devront être autonomes. Le gouvernement provincial avait décrété un confinement total intermittent de la population de la capitale congolaise pour trois semaines. Le premier devait intervenir du samedi 28 au mardi 31 mars inclus. Le mercredi 1er avril et le jeudi 2 avril, les Kinois devaient être autorisés à circuler pour s'approvisionner suivis de quatre jours de confinement total. La rotation, avait précisé le gouverneur Ngobila, devait se poursuivre pendant trois semaines.
A la veille de cette date du début du confinement, il a été indiqué que celui-ci avait a été «reporté» sine die. Selon le communiqué du gouvernorat de Kinshasa, diffusé vendredi soir, quelques heures avant le lancement du confinement, le report s’expliquait par des « spéculations sur les prix des biens de première nécessité » et par la volonté « de prévenir les actes susceptibles de créer l’insécurité ». Depuis, des voix s'élèvent pour dénoncer cette décision de report. Beaucoup trouvent que les Kinois, laissés libres de vaquer à leurs occupations, sont ainsi exposés au risque de contamination par ce virus. Mais il est également indiqué que les gouvernements national et provincial, le comité de riposte ainsi que les acteurs sociaux et politiques continuent à insister sur le respect des mesures édictées par le chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, et par l'OMS, en vue de limiter la propagation de la maladie.