C’est une première depuis très longtemps. Un gros porteur des forces armées russes s’est posé sur l’aéroport de New-York avec à son bord du matériel médical.
Cet envoi fait suite à un entretien entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump. L'avion avait à son bord des équipements et matériels médicaux (respirateurs et équipements de protection) non gracieux de Moscou. L'événement fait suite à un échange téléphonique, le 30 mars, entre Donald Trump et Vladimir Poutine, et lors de de la dernière réunion du G20. Le communiqué américain rappelle que les deux pays ''se sont mutuellement fourni une aide humanitaire en temps de crise dans le passé et le feront sans aucun doute à nouveau à l’avenir''. "C’est une période où nous devons travailler ensemble pour surmonter un ennemi commun qui menace la vie de chacun d’entre nous'', ajoute le communiqué. Mais l'aide russe n’est pas du tout gratuite.
Washington a ''convenu d’acheter les fournitures médicales nécessaires''. Ce geste de détente amorce-t-il une autre politique ? En effet, voir la première puissance du monde soliciter ou accepter l’aide de la Russie est impensable. Est-ce un signe que la situation est grave outre-Atlantique avec l’épidémie du coronavirus? Les prévisions américaines sont alarmistes, au moins cent mille morts. Désormais l'ennemi des États-unis, c'est la Chine. La Russie peut donc être un partenaire. Une stratégie opportuniste de Washington qui peut obliger certains alliés qui ont fait de Moscou leur ennemi a réexaminer leur politique.