Une délégation du ministère en charge de la Santé et de la femme a sensibilisé le 13 avril les vendeuses du marché Tembe na Bambanda à Talangaï, à la pandémie du coronavirus (Covid-19), tout en appelant au port des masques.
L'exécutif a récemment recommandé aux vendeurs et acheteurs des marchés domaniaux le port de masques et de tous accessoires susceptibles de servir de barrières à la propagation du Covid-19. Dans le but d’accompagner cette mesure, le ministère en charge des questions des femmes vient de lancer une campagne de sensibilisation des vendeurs au port et à la fabrication des masques locaux.
Outre la sensibilisation, la délégation a procédé à la remise des masques de fabrication locale à un échantillon de vendeuses de ce marché du sixième arrondissement de Brazzaville.
« Nous encourageons les femmes à fabriquer des masques à base des tissus pour leur famille. L’avantage de ces masques est qu’ils peuvent être lavés après usage alors que le masque chirurgical doit être jeté trois heures plus tard », a expliqué la conseillère à l’intégration de la femme au développement du ministre en charge de la Santé, Véronique Kouta, précisant que les masques à fabrication locale sont plus économiques.
Les différents interlocuteurs ont également insisté sur les gestes barrières contre le Covid-19. Ils leur ont aussi donné des numéros par lesquels les personnes en détresse peuvent téléphoner en cas d’urgence.
« C’est pourquoi nous avons formé une délégation pour venir sensibiliser dans les marchés. A cette occasion, nous avons prévu des masques que nous avons distribués aux vendeuses dans les marchés pour qu'elles soient protégées. Cette opération va se poursuivre dans tous les marchés », a indiqué le directeur général de la population, le Dr Paul Oyéré-Moké.
De son côté, le président du comité du marché Tembe na mbanda Andzi Otoli a confié : « Nos sentiments sont les meilleures mais il y a une inquiétude parce que c’est une pandémie. Nous sommes un peu déçus parce que cette campagne de sensibilisation arrive en retard. Nous pensons que les marchés et les vendeurs sont abandonnés à eux-mêmes. Le marché dont j’ai la charge à 3 200 personnes, vous nous apportez moins de 100 masques, heureusement pour vous que le gouvernement avait déjà pris l’option d’écarter certains commerçants ».