A l’occasion de la fête de Pâques, de la Pâque juive et du Ramadan, le Secrétaire général de l’ONU a appelé, le 11 avril, les chefs religieux de toutes les confessions à unir leurs forces afin d’œuvrer pour la paix dans le monde et se concentrer sur le combat commun contre le coronavirus.
« Ces occasions, comme on le sait, sont toujours des moments de communion : les familles se retrouvent, nous nous embrassons, nous nous serons la main ; des êtres humains qui se réunissent, partout dans le monde. Puisons notre inspiration dans l’essence de ces moments sacrés, prenons le temps de la contemplation, du souvenir, du renouveau », a déclaré António Guterres dans un message lancé « à un moment particulier du calendrier spirituel ».
« Mais nous vivons une période sans précédent », a souligné le secrétaire général de l’Onu, évoquant le monde « étrange » et « surréaliste, aux rues silencieuses, commerces fermés, et lieux de culte vides dans lequel nous nous retrouvons en cette période de pandémie qui compte plus de 1,6 millions de cas de Covid-19 avec près de cent mille morts ».
« Nous sommes inquiets pour nos proches, qui, eux aussi, s’inquiètent pour nous. Comment célébrer dans un moment pareil ? », s’est interrogé le Secrétaire général, avant d’inviter tout un chacun à puiser son inspiration « dans l’essence de ces moments sacrés. Prenons le temps de la contemplation, du souvenir, du renouveau ».
Le chef de l’ONU a appelé à avoir une pensée particulière pour les personnels de santé, « qui, en première ligne, livrent un combat héroïque contre ce terrible virus, et pour tous ceux dont le travail permet à nos villes et villages de continuer à vivre ».
Il a également invité à penser aux « plus vulnérables parmi les vulnérables » dans le monde, qui se trouvent « dans les zones de guerre, dans les camps de réfugiés, dans les bidonvilles, dans tous ces endroits démunis face au virus » et a appelé à renouveler « notre foi » les uns dans les autres, à puiser « notre force dans le bien dont nous témoignons en ces temps troublés, où des communautés de confessions et de traditions diverses s’unissent pour prendre soin les uns des autres ».
« Ensemble, nous pouvons vaincre ce virus, et nous le vaincrons, grâce à la coopération, à la solidarité et à la foi en notre humanité commune », a conclu António Guterres.