L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) a fustigé le 9 avril dans un communiqué, la poursuite des opérations de Recensement général de la population et de l’habitation (Rgph) en cours, estimant que la période actuelle n’était pas appropriée à cause du coronavirus (Covid-19).
Dans son communiqué, relayé par l’Agence congolaise d’information (ACI), l’Upads se déclare indignée par la décision du gouvernement de poursuivre l’opération de Recensement de la population et de l’habitation, en dépit de la pandémie du coronavirus qui sévit toujours dans le pays.
Le parti locomotive de l’opposition dit reconnaître l’intérêt de cette opération visant à déterminer la population congolaise, qui est elle-même au centre des enjeux électoraux. L’Upads estime toutefois que le pays étant encore sous le confinement décrété il y a deux semaines à cause du Covid-19, le Rgph ne doit pas être la priorité du gouvernement en cette période.
« Pour combler le vide constaté par tous, l’Upads soutient l’organisation du recensement général de la population et de l’habitation. Seulement, les conditions actuelles sont inappropriées pour poursuivre cette opération. L’Upads précise que conformément au décret instituant l’état d’urgence sanitaire, le Rgph ne fait pas partie des activités prioritaires. Il invite tous acteurs politiques à la solidarité afin de protéger la population », relève le communiqué.
La formation politique a également fustigé l’attitude du gouvernement lui reprochant de prendre certaines mesures importantes en conseil de cabinet alors qu'elles devraient être prises en Conseil des ministres.
En rappel, l’Upads est actuellement le principal parti de l’opposition congolaise. Créé en 1991 par l’ancien président, le Pr Pascal Lissouba, il est dirigé par un premier secrétaire, Pascal Tsaty Mabiala, qui, en raison du poids politique du parti ayant le plus grand nombre d’élus au Parlement, occupe aussi le poste de chef de file de l’opposition congolaise.