Affaire de 100 jours : Filimbi invite Vital Kamerhe à démissionner de ses fonctions

Mardi, Avril 14, 2020 - 15:00

En renonçant de ses fonctions de directeur de cabinet du chef de l'Etat, le leader de l’UNC, à en croire le mouvement citoyen Filimbi, facilitera la poursuite de l’instruction  pour connaître la vérité.

Conduit à l’ex-prison centrale de Makala, le 8 avril,  dans le cadre des enquêtes sur les fonds alloués au programme d’urgence de 100 jours du président de la République, Vital Kamerhe est toujours sur la sellette. Alors qu’il a intimé l’ordre à ses affidés membres du parti de ne pas engager l’Union pour la nation congolaise (UNC) sans son aval, d’aucuns continuent à prendre la liberté de s’exprimer à son sujet. Si, pour les membres de son parti, l’ex-directeur de cabinet de Félix Tshisekedi fait l’objet d’une chasse à l‘homme dissimulant des motivations politiques; pour ses pourfendeurs, il fait les frais de ses propres turpitudes.        

Dans un communiqué du dimanche 12 avril, le mouvement Citoyen Filimbi considère la détention préventive de l’incriminé comme « un message fort destiné à toutes celles et ceux qui abusent des biens publics au détriment de la majorité, tout en se considérant comme des intouchables ». Pour ce mouvement associatif, il était plus que temps que la justice se mêle du dossier relatif à l’exécution du programme intérimaire de 100 jours au regard des faits de mégestion qui l’a caractérisé avec, en première ligne, le directeur de cabinet du chef de l’Etat, à l’époque point focal de toutes les transactions en l’absence du gouvernement. « Nous encourageons M.Vital Kamerhe, qui jouit encore de la présomption d’innocence, à collaborer avec la justice et lui recommandons de démissionner de sa fonction de directeur de cabinet du chef de l’Etat, afin de faciliter la poursuite de l’instruction », suggère le mouvement citoyen Filimbi.              

Bien plus, cette association d’éveil patriotique exhorte, par ailleurs, la justice à ne pas se limiter uniquement au dossier Vital Kamerhe, et à fouiner dans les multiples autres dossiers suffisamment documentés qui touchent la période d’avant la prestation de serment de l’actuel président de la République. Au nombre des dossiers restés pendants et en attente de l’ouverture d’une enquête, il est cité, entre autres, l’émission des passeports biométriques en cours de validité jusqu’au mois de juin prochain, le parc agro-industriel Bukanga Lonzo, les « Panama Papers », les détournements à la Gécamines, les surfacturations de la Céni et tant d’autres encore, les uns aussi rocambolesques que les autres.  

Alain Diasso
Légendes et crédits photo : 
Vital Kamerhe
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