Dans une déclaration rendue publique, le 14 avril, la Plateforme dette et développement (PF2D) a estimé que l’annulation de la dette publique permettrait au pays de libérer des ressources nécessaires pour faire face aux besoins sociaux, sanitaires et économiques.
À l’instar du reste du monde, le Congo est confronté à la crise sanitaire due à la pandémie du Covid-19. Depuis deux semaines, le pays est placé en état d’urgence sanitaire et le confinement à domicile de l’ensemble de la population. Cette situation a entraîné une forte baisse des activités économiques, avec comme conséquences, l’effondrement des recettes budgétaires de l’État et la perte temporaire de milliers d’emplois.
« Aux institutions de Bretton Woods, la plateforme PF2D suggère l’annulation de la dette de la République du Congo ; la mobilisation des ressources orientées vers les filets sociaux et l’insertion/la réinsertion professionnelle des jeunes », a lancé le coordonnateur de cette organisation de la société civile, Samuel Nsikabaka.
Pour la plateforme, membre d’un réseau des associations exerçant en Afrique et en France, le maintien des dépenses sociales dans le collectif budgétaire en cours d’élaboration est nécessaire pour aider les personnes vulnérables. Une manière de permettre à l’État d’assurer les investissements dans la construction, la réhabilitation et l’équipement des laboratoires et des hôpitaux de base afin d’améliorer la prise en charge des patients et le diagnostic des pathologies.
L’organisation de la société civile s’est également préoccupée du sort des Petites et moyennes entreprises locales et autres entrepreneurs individuels,auxquels le gouvernement a promis d’accompagner à travers un Fonds national de solidarité mis en place pour la circonstance. Elle critique le manque de statistiques fiables au ministère en charge des Petites et moyennes entreprises « pour assurer une prise en compte inclusive de tous les acteurs économiques affectés par la crise ».