Le ministre délégué au Budget, Ludovic Ngatsé, a présenté le 25 avril à la représentation nationale le projet de loi de finances rectifiée pour l’année en cours.
Initialement prévu à la somme de 2175 milliards FCFA, le projet de loi de finances rectificative soumis à l’approbation des députés se chiffre à 1083 milliards FCFA et en dépenses budgétaires à 1863 milliards FCFA, soit un déficit de -780 milliards FCFA.
Selon le ministre délégué, ce projet présente en trésorerie des charges de 892 milliards FCFA contre des ressources de 452 milliards FCFA entraînant ainsi un besoin de financement de 440 milliards FCFA. « De l’effet de ces deux déficits, il se dégage un déficit global de -1220 milliards FCFA, pour lequel nous venons de vous présenter les mécanismes de financement », a résumé Ludovic Ngatsé.
En effet, devant l’Assemblée nationale, le ministre est revenu sur le contexte de l’élaboration de la loi de finances rectificative 2020, l’orientation de la politique budgétaire, les hypothèses de ce collectif budgétaire et la stratégie adoptée pour le financement du gap. «La loi de finances rectificative, qui s’aligne sur la trajectoire d’une politique d’ajustement budgétaire à moyen terme, vise le renforcement des mesures d’amélioration et de sécurisation des ressources publiques ; la maîtrise des dépenses publiques pour leur plus grande efficacité ; la viabilisation de la dette publique », a-t-il rappelé.
A ces objectifs, s’ajoute, a-t-il poursuivi, la lutte contre la pandémie du Covid-19 et ses effets collatéraux. « D’où l’intérêt pour le gouvernement de prendre les mesures visant l’optimisation des dépenses pour renforcer le système de santé et amortir les chocs économiques et sociaux.» Présidant la plénière, le président de l'Assemblée nationale, Isidore Mvouba, a pris acte de cette présentation.