En bref

Le Soudan risque un désastre humanitaire provoqué par le Covid-19 si les sanctions à son encontre ne sont pas levées et s'il ne reçoit pas d'aide financière, ont averti les Nations unies. Sans ce soutien international, l'actuelle transition du pays vers un Etat démocratique et stable risque d'être anéantie, estime dans un communiqué Michelle Bachelet, Haut-Commissaire de l'ONU pour les droits de l'Homme. Khartoum est toujours sur la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme, ce qui bloque les investissements étrangers et les aides internationales. Ainsi, le pays ne peut bénéficier actuellement de l'aide financière apportée par la Banque mondiale et le FMI aux pays pour lutter contre l'épidémie du nouveau coronavirus. Le gouvernement du Premier ministre Abdalla Hamdok a annoncé le 18 avril un couvre-feu sur 24 heures pour trois semaines. Le pays a actuellement 237 cas déclarés pour 21 décès, selon l’OMS.

Le nouveau coronavirus a fait plus de 211.185 morts dans le monde pour 3.030.246 cas recensés, depuis son apparition en Chine en décembre. Les États-Unis sont le pays ayant enregistré le plus de morts (56.253), devant l'Italie (26.977), l'Espagne (23.822) et la France (23.293). Des signes d'aggravation de l'épidémie apparaissent en Allemagne, beaucoup moins touchée au départ que la plupart des autres grands pays et qui vient tout juste de débuter son déconfinement.

En Iran, les contaminations sont repassées au-dessus de la barre des 1.000 cas quotidiens selon les chiffres officiels publiés mardi à Téhéran, où les autorités continuent de prôner la vigilance face à l'épidémie. En 24 heures, la République islamique a enregistré 71 décès supplémentaires dus à la maladie Covid-19, portant à 5.877 morts le bilan national de la pandémie, a indiqué Kianouche Jahanpour, porte-parole du ministère de la Santé. Dans le même temps, 1.112 nouveaux cas d'infection au virus ont été recensés, ce qui porte à 92.584 cas le total des cas confirmés, a ajouté M. Jahanpour lors de son point de presse télévisé quotidien.

En Egypte, le président Abdel Fattah al-Sissi a renouvelé pour trois mois l'état d'urgence en raison de la situation jugée sécuritaire et sanitaire critique dans le pays. Cet renouvellement intervient tandis que l'Egypte a officiellement enregistré 4.782 cas de contamination au nouveau coronavirus, dont 337 décès.

Pétrole. Le cours du baril de référence aux Etats-Unis reculait fortement mardi, après une chute de 25% la veille, secoué par le désengagement d'un important fonds américain dans un environnement morose pour le marché de l'or noir. Dans la matinée, le baril américain de WTI pour livraison en juin abandonnait 9,31% par rapport à la clôture la veille à 11,59 dollars, après avoir touché un minimum à 10,07 dollars une heure auparavant, soit une chute à ce moment-là de plus de 21%. Le baril de Brent de la mer du Nord pour juin repassait quant à lui au-dessus des 20 dollars, à 20,34 dollars à Londres, en hausse de 2,40%.
Le marché du pétrole est toujours bloqué avec une demande en chute libre causé par la pandémie de Covid-19 face à une offre qui ralentit mais dans des proportions autrement moins importantes. Pour la première fois de son histoire, le baril de WTI pour livraison en mai avait clôturé lundi dernier à -37,63 dollars.

La Chine a dénoncé mardi des mensonges de la part des Etats-Unis, après des propos du président Donald Trump qui n'a pas exclu de réclamer des dédommagements à Pékin pour l'épidémie de coronavirus. "Des responsables politiques américains ont à plusieurs reprises ignoré la vérité et ont proféré des mensonges éhontés", a déclaré devant la presse un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, en réponse à une question sur les déclarations du président américain. "Ils n'ont qu'un objectif : s'exonérer de toute responsabilité pour leur propre gestion de l'épidémie et détourner l'attention", a-t-il ajouté.
Donald Trump a évoqué lundi lors de son point-presse quotidien la possibilité de demander à Pékin de payer des milliards de dollars de réparations pour les dommages causés par le nouveau coronavirus, apparu dans la ville chinoise de Wuhan fin 2019.

 

Julia Ndeko avec AFP
Mardi, Avril 28, 2020 - 18:36
Légendes et crédits photo : 
Stocks de pétrole en Californie (Robyn Beck / AFP)
Notification: 
Non