L'Afrique du Sud a commencé vendredi à donner un peu d'air à sa population et à son économie, en allégeant prudemment le confinement qui a permis depuis cinq semaines de ralentir la progression de la pandémie de coronavirus. Un million et demi de personnes ont été autorisées à reprendre le travail, sous stricte protection sanitaire, dans des secteurs comme le bâtiment, le textile ou la maintenance. Mais l'essentiel des restrictions est resté en place.
Avec plus de 5.600 cas et une centaine de morts, le pays le plus industrialisé d'Afrique subsaharienne est aussi, de loin, le plus touché par le Covid-19. Le gouvernement et les épidémiologistes qui le conseillent se sont tous félicités de l'efficacité du confinement. Conjugué à la fermeture des frontières, il a permis depuis le 27 mars de contenir la propagation de la maladie.
Le Fonds monétaire international a annoncé jeudi avoir déboursé 411 millions de dollars pour aider l'Ethiopie à combattre l'impact de la pandémie de Covid-19. Le Conseil d'administration du Fonds a approuvé le déboursement de ces fonds par le biais de son Instrument de financement rapide, qui permet d'accélérer le versement de fonds par rapport à d'autres moyens du FMI, pour parer aux besoins urgents en termes de balance des paiements provoquée par le Covid-19. Le conseil d'administration a également apporté des changements aux deux programmes d'aide en échange de réformes qui lient déjà le Fonds et le pays.
La Guinée équatoriale a prolongé en dernière minute le confinement total des deux plus grandes villes, Malabo et Bata, et les autres mesures visant à limiter la propagation du nouveau coronavirus, par un décret du Premier ministre. Alors que le 30 avril devait être le dernier jour de confinement des deux villes, "l'état d'urgence sanitaire a été prolongé pour une période de 15 jours avec toutes les mesures de prévention", explique le Premier ministre Francisco Pascual Obama Asue, dans le décret publié en ligne et daté de mercredi. La Guinée équatoriale décompte officiellement 315 cas de coronavirus depuis le début de l'épidémie.
En Amérique latine, plusieurs pays envisagent de lever certaines restrictions. Mais "un assouplissement immédiat des mesures pourrait être désastreux", met en garde l'Organisation panaméricaine de la santé. Au Brésil, le confinement a été prolongé à Rio de Janeiro jusqu'au 11 mai, une décision prise à l'encontre des positions du président Jair Bolsonaro, qui défend coûte que coûte la reprise de l'activité économique.