Covid-19 : les transporteurs en commun préparent la reprise du trafic à Brazzaville

Lundi, Mai 11, 2020 - 16:40

Le syndicat des transporteurs vient d’adresser une liste de propositions au gouvernement, présentant les conditions de circulation à bord des taxis et bus. Les professionnels de la route réclament également l’exonération des taxes liées au secteur de transport public.  

Les conducteurs des taxis et bus, comme dans d’autres secteurs d’activités, ont été affectés par les mesures de restriction de la circulation prises par le gouvernement en vue de stopper la propagation du coronavirus (Covid-19) dans le pays. Après un mois et demi de confinement, ils espèrent reprendre leurs activités en fonction de nouvelles règles que les autorités vont définir dans cette période de crise sanitaire.   

L’intersyndicale des transporteurs en commun du Congo suggère, par exemple, le port obligatoire des masques et gangs pour les conducteurs de bus et les receveurs, y compris les passagers tout en observant la distanciation sociale. Les transporteurs proposent en outre de travailler en fonction d’un planning, soit les lundis pour les bus, les mercredis uniquement pour les taxis et les vendredis retenus pour les bus ‘‘coaster’’ et ‘‘picnic’’. La correspondance du syndicat des transporteurs ne précise pas les conditions des véhicules qui vont être régulièrement désinfectés.

D’après le secrétaire général de la fédération syndicale des professionnels de transporteurs du Congo (Fsyptc) pour la ville de Brazzaville et le département du Pool, Ngatsé Itoua-Mbola, cette reprise vise surtout à faciliter le transport des denrées alimentaires et permettre aux conducteurs de subvenir à leurs besoins.

Compte tenu de l’impact de la crise sanitaire sur les transports en commun, le syndicat demande au gouvernement des mesures d’accompagnement. « Des recommandations des patrons des taxis et bus ont été remises à la task force. Il s'agit de l’annulation des taxes exercice 2020 telles que la patente, la taxe de roulage, le droit d’auteur, l’autorisation de transport public et le contrôle technique, à l’exception de l’assurance », a expliqué Ngatsé Itoua-Mbola.

Alors que les conducteurs des taxis et bus négocient les conditions de reprise de la circulation, les usagers s’interrogent sur le phénomène des demi-terrains et des tarifs arbitraires imposés par les transporteurs. Le phénomène est monnaie courante notamment à Brazzaville et Pointe-Noire. La population paie un lourd tribut.

Fiacre Kombo
Légendes et crédits photo : 
Des taxis en circulation à Brazzaville/Adiac
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