Les délinquants ont été appréhendés en possession des pointes d’ivoire de 2 kg et une queue d’éléphant dans l’espace Tridom, la zone frontalière avec le Cameroun et le Gabon.
Les écogardes ont également saisi un fusil de chasse de calibre douze ayant servi à l’abattage du pachyderme. Cette arrestation traduit, d’après les autorités, l’efficacité des équipes de patrouilles mises en place pour lutter contre les activités illicites. Ces dernières années, la lutte anti-braconnage s’est amplifiée dans les aires protégées et les espaces inter-Etats.
En République du Congo, l’éléphant fait partie des espèces animales intégralement protégées. Une loi de novembre 2008 sur la faune et les aires protégées interdit « l'importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ainsi que de leurs trophées ». Les trois individus arrêtés en flagrant délit encourent des peines de prison et des amendes lourdes.
Depuis un mois et demi, le pays est placé en état d’urgence sanitaire et en confinement à cause de la pandémie du coronavirus (Covid-19). Dès l’annonce de ces mesures par les autorités congolaises, les défenseurs de la nature ont alerté sur la recrudescence de la criminalité faunique. Puisqu’au niveau du parc national de Nouabalé-Ndoki, situé au nord du pays, les écogardes ont identifié quatorze réseaux de braconnage et des camps de petite chasse.
Les trafiquants ont voulu profiter de la baisse des effectifs sur le terrain pour accroître leurs activités illicites. Mais, les gestionnaires d'aires protégées ont assuré qu’ils vont poursuivre leurs activités de surveillance, garantissant les services essentiels, avec la collaboration de la force publique.