La capitale angolaise et la capitale tchadienne continuent de figurer parmi les dix villes où le coût de la vie est le plus élevé !
C’est la troisième année consécutive que Luanda, capitale de l’Angola, se maintient à la tête d’un classement dont elle ne peut tirer gloire. En effet, selon l’enquête internationale Mercer, après Tokyo, au Japon, Luanda est classée deuxième des villes les plus chères au monde. Comme lors des enquêtes publiées les deux années précédentes, l’Afrique centrale continue d’occuper une bonne place dans ce classement puisque N’Djamena y est en septième position. Ces deux villes d’Afrique centrale deviennent aussi du coup les deux villes les plus chères d’Afrique, même si tous les pays du continent n’ont pas été pris en compte. Toutes deux sont les capitales de pays producteurs de pétrole.
Le « Top-10 » de cette enquête présente dans l’ordre : Tokyo, Luanda, Osaka (Japon), Moscou (Russie), Genève (Suisse), Singapour (ville État), Zurich (Suisse), N’Ndjamena et Hong-Kong. Singapour et Zurich partagent la sixième place. Parmi les autres villes chères, on trouve Berne (qui confirme décidément la Suisse comme un des pays les plus chers au monde) et Sydney, en Australie. C’est du moins ainsi que les étrangers perçoivent ces agglomérations. Et c’est ainsi que les classe cette enquête basée sur des critères croisés stricts et impartiaux.
L’enquête Mercer est établie sur la base de deux cents produits types, incontournables pour qui veut mener une vie normale en ville : prix des loyers, des transports urbains, des plats usuels, des loisirs et des produits de maison. Ils émanent de quelque 214 villes du monde et sont confrontés aux salaires ou revenus des expatriés. Toutes ces villes présentent le point commun d’avoir comme premier poste des dépenses les plus élevées le logement. Soit qu’on n’en trouve pas (Luanda), soit qu’il faille débourser jusqu’à cinq fois ses revenus mensuels pour en trouver un.
Dans le cas de l’Angola, expliquent les analystes, le pays, qui est deuxième producteur continental de pétrole après le Nigéria, a également souffert de plus de trente ans d’une guerre féroce qui a tout détruit. L’heure est aujourd’hui à la reconstruction, mais la remise en état des infrastructures ne suit pas toujours le rythme de déplacement des populations, concentrées dans les plus grandes agglomérations, même si les hostilités armées ont officiellement cessé depuis 2002. Les expatriés sondés affirment que pour louer un appartement de cinq chambres au centre-ville de Luanda, il n’est pas rare de devoir débourser jusqu’à 15 000 dollars par mois. Cela repousse d’autant les locaux vers les périphéries où ils s’entassent dans des habitations précaires.