La conférence sur le climat COP26, qui devait avoir lieu à Glasgow en Ecosse, en novembre prochain, a été reportée à 2021 en raison de la pandémie du coronavirus qui frappe la planète. C’est un nouveau coup dur pour les défenseurs de l’environnement qui avaient déjà vu la COP 25 se solder par un accord à minima des gouvernements.
« Compte tenu de l’impact mondial et continu de la Covid – 19, la tenue d’une COP26 ambitieuse et inclusive en novembre 2020 n’est plus possible », a expliqué le gouvernement sur son site internet en précisant que le sommet aurait bien lieu dans la ville écossaise mais en 2021, à une date qui sera communiquée ultérieurement. L’avenir de la planète sur le climat retardé pour cause de coronavirus, même si l’épidémie entraîne actuellement des conséquences inattendues avec la baisse de la pollution. La COP 26 devait accueillir trente mille personnes dont deux cents chefs d’Etat et de gouvernement pour traiter des enjeux climatiques pendant onze jours en novembre prochain à Glasgow. Cette décision a été prise par les représentants de l’ONU en matière de changement climatique, en accord avec le Royaume-Uni et ses partenaires italiens, ajoute le communiqué. « La Covid-19 est la menace la plus urgente à laquelle l’humanité est confrontée aujourd’hui », a reconnu Patricia Espinosa, la secrétaire de l’ONU chargée du changement climatique.
Cependant, cela ne veut que les enjeux sur le climat soient mis de côté. Patricia Espinosa a rappelé qu’il ne fallait pas oublier que le changement climatique est la plus grande menace sur le long terme. Un discours relayé par les défenseurs de l’environnement. Tout en estimant que ce report était nécessaire, Sebastian Mang de Greenpeace a rappelé que « cela ne change rien à l’obligation qu'a l’Union européenne de relever son objectif climatique pour 2030 avant la fin de l’année ». Même tonalité pour Oxfam. « Cela ne doit pas signifier que nous devons interrompre nos efforts vitaux pour répondre à une crise climatique qui menace déjà des vies », a prévenu Chema Vera, la directrice par intérim de l’ONG tout en soulignant : « les gouvernements doivent éviter de répéter les mêmes erreurs que celles commises après la crise financière mondiale de 2008, lorsque les plans de relance ont provoqué un rebond des émissions de CO2 ».