Le président par intérim de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) prévient sur le complot ourdi qu’il pense « aller au-delà de sa destitution ».
Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, a été destitué de ses fonctions dans la soirée du 25 mai. C’était à l’issue du vote de la motion initiée par le député Jean-Jacques mamba, qui s’est fait au cours d’une plénière mouvementée.
Dans les premières réactions après sa déchéance, le président par intérim de l’UDPS a parlé d’un complot du Front commun pour le Congo (FCC), la plate-forme politique dirigée par Joseph Kabila avec laquelle son regroupement politique, le Cap pour le changement, est en coalition. Mais également le désormais vice-président de l’Assemblée nationale se convainc avoir quitté le bureau de la chambre basse du Parlement la tête haute. « C’est sans surprise pour moi. Ce passage en force du FCC est la preuve que le complot était ourdi et va au-delà de ma destitution. En vrai Tshisekediste, je quitte la tête haute et sans compromission. Fier d’avoir défendu notre idéal de combat pour le pouvoir et le président », a-t-il déclaré. On rappelle que la chambre basse du Parlement, sous la direction de Jeanine Mabunda, a examiné, le lundi 25 mai, cette pétition initié par Jean-Jacques Mamba, exigeant la destitution de Jean-Marc Kabund a Kabund du poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale. Alors qu’un député patenté UDPS a voulu bloquer la procédure en initiant une motion de procédure. L’élu de la Lukunga, le Pr Tony Mwaba, avait sollicité le renvoi de la pétition à la commission PAJ pour examen des irrégularités dénoncées. La plénière, qui a enregistré plusieurs autres interventions allant dans le sens de soutenir la pétition de Jean-Jacques Mamba, a finalement voté contre la motion du député UDPS, tout en décidant de l’éviction de Kabund du bureau de la chambre basse du Parlement.
L’escalade verbale a conduit les députés à en venir aux mains. Plusieurs mobiliers seraient cassés. Mais cela n’avait pas empêché la présidente de cette institution et la présidente de céans, Jeannine Mabunda, à continuer la séance à l’issue de laquelle la majorité d’élus a voté pour l’éviction de Jean-Marc Kabund, quand bien même que ces incidents avaient provoqué la suspension de la séance pendant un temps. Sur les trois cent quinze députés votants, deux cent quatre-vingt neuf ont voté pour, dix-sept contre, et neuf abstentions. Il est également indiqué que les députés UDPS avaient quitté la salle avant le vote, juste après les incidents décriés.