Depuis que le coronavirus (Covid-19) s'est déclaré au Congo, il y a environ deux mois, les états-majors politiques semblent s'octroyer une espèce de vacances politiques temporaires. Une trêve forcée par la crise sanitaire.
Depuis le mois de mars, l’on observe, sous l’effet de la Covid-19, un silence absolu au sein des états-majors politiques. Tant à la majorité présidentielle, à l’opposition, qu’aux partis du Centre, les agendas politiques semblent avoir pris un coup. Est-ce parce que les assemblées de plus de cinquante personnes sont interdites ?
Le Parti congolais du travail (PCT), quant à lui, avait annoncé son programme d’activités 2020, adopté à l’issue du congrès ordinaire de décembre 2019, mais tout semble inerte . Cet agenda portait, entre autres, sur les stratégies à adopter pour mieux préparer la victoire de son candidat à l’élection présidentielle de 2021; le soutien du gouvernement dans la recherche des solutions idoines aux problèmes socio-économiques actuels, ainsi que la traduction en actes de toutes les recommandations du congrès. Les activités y relatives devraient débuter dès le mois de février 2020.
Du côté du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), tout semble également s’arrêter; alors que le parti avait déjà initié ses universités politiques chaque mardi. Des retrouvailles politiques au cours desquelles la direction politique devrait échanger avec sa base sur des questions liées à la vie du parti et aux combats politiques à venir.
Dans les rangs de l’opposition, le constat reste le même. Depuis que le confinement a commencé, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), principale formation politique de cette obédience, ne se fait plus entendre. L'offensive diplomatique sur le report de l'élection présidentielle de 2021, amorcée par le premier secrétaire de ce parti, Pascal Tsaty Mabiala, s'est arrêtée.
Même chose pour l’Union des démocrates humanistes-Yuki (UDH-Yuki). Le 18 janvier dernier, lors de la rentrée politique 2020, le président de cette formation politique, Guy Brice Parfait Kolélas, annonçait sa candidature à l’élection présidentielle de 2021. Ainsi, pour mieux préparer cette échéance majeure, la formation politique projetait des réunions publiques qui n'ont pu être organisées.
Le même mutisme est ressenti aussi bien à la Fédération de l’opposition congolaise que dirige Claudine Munari, qu'au Collectif des partis de l’opposition congolaise de Mathias Dzon. On constate que plusieurs autres formations politiques à travers le pays ont pris une espèce de vacances.