Covid-19 : l'OMS fait volte-face sur les essais cliniques sur l'hydroxychloroquine

Mercredi, Juin 3, 2020 - 19:15

Suspendus il y a dix jours, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) annonce la reprise des essais cliniques sur l'hydroxychloroquine. Cette suspension reposait sur une étude de The Lancet,  la prestigieuse revue britannique spécialisée dans le domaine de la revue scientifique. L'étude avait été largement commentée critiquée même dans le milieu scientifique.

L'OMS a demandé il y a dix jours la suspension temporaire des essais de l'hydroxychloroquine dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 sur le prétexte qu' "un risque de décès associé à ce traitement est trop élevé", sans en apporter la preuve scientifique. Certains pays africains s'étaient opposés aux recommandations de l'Oms. C'est le cas de l'Algérie, du Maroc, de Madagascar et de plusieurs autres pays africains, se conformant au protocole Raoult. Le maître-mot était : on ne change pas une stratégie qui gagne. L'OMS vient de faire volte-face. "Nous sommes maintenant assez confiants quant au fait de ne pas avoir constaté de différencis es dans la mortalité, a déclaré le 3 juin, Soumya  Swaminathan, scientifique en chef de l'OMS, au cous d'une conférence de presse virtuelle depuis le siège del'organisation à Genève en Suisse. 

Au cours de la même conférence de presse,  le directeur général de l'OMS,  Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré à son tour, après l'analyse des "données disponibles sur la mortalité", les membres du comité de sécurité et de suivi ont estimé "qu'il n'y a aucune raison de  modifier le protocole" des essais cliniques. Ajoutant : "Le groupe exécutif communiquera avec les principaux chercheurs en charge de l'essai au sujet de la reprise de dimension hydroxychloroquine de l'essai". L'étude de The Lancet, s'étaient fondée sur les données de 96 000 patients hospitalisés entre décembre 2019 et avril 2020 dans 671 hôpitaux, et avait comparé   l'état de ceux qui avaient reçu le triatement à celui des patients qui ne l'ont pas eu. 

La suspension des essais était destinée à permettre à l'OMS à analyser les informations disponibles, et une décision était attendue à la mi-juin. Alors que The Lancet a pris ses distances le 2 juin avec l'étude, en reconnaissant dens un avertissement  formel que "d'importantes qquestions" planaient à son sujet, l'OMS a publié ses conclusions plus tôt que prévu. En France, le Haut conseil de la santé publique avait suivi les recommandements de l'OMS, en limitant l'utilisation de l’hydroxychloroquine. Les autoritéssanitaires marocaines et algériennes avaient décidé de poursuivre le traitement à base de Chloroquine refusant d’adhérer aux conclusions de l’étude de The Lancet et à la décision de l’OMS concernant "la suspension " temporaire " des études menées avec l’hydroxychloroquine et la Chloroquine".

Selon le Maroc, l’essentiel est que la Chloroquine intervient dans " l’inactivation virale". Sur les 7 819 cas de Covid-19 recensés au Maroc, plus de 5 001 ont été guéris en suivant le Protocole à la Chloroquine, contre seulement 205 décès. Les autres sont en cours de traitement. Le médecin anesthésiste et réanimateur, Dr Mounir Mikou a déploré, comme plusieurs scientifiques, son " ras-le-bol quant aux contre-vérités qui entourent cette maladie et cette multitude d’études qui nous mettent dans la confusion et engendrent un manque de confiance et de crédibilité ". En Algérie, le docteur Mohamed Bekkat, membre du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de Covid-19,  a assuré avoir traité de milliers de cas avec " ce médicament avec beaucoup de succès à ce jour. Et nous n’avons pas noté de réactions indésirables", ajoutant que "nous n’avons enregistré aucun décès lié à l’utilisation de la Chloroquine".

Force est de reconnaître l'exception africaine dans la crise de coronavirus. Quelque 141 535 cas ont été enregistrés dont 4 069 décès pour un  continent  de 54 pays et de près d'un milliard et demi d'âmes, contre au moins 186 000 infectés et 106 000 morts aux Etats-Unis. Objet de rapports alarmants et négativement exagérés par l'OMS, la France et l'Europe, l'Afrique a déjoué toutes les prévisions des grands experts occidentaux. Ceci grâce probablement à un faisceau important d'indices, dont l'utilisation  de la choloquine, les vertus de l'artemisia sans écho au traitement du paludisme, son climat, ses espaces...

A Madagascar, une tisane à base de l'artemisia a été mise en avant par le président Andry Rajoelina, comme étant une solution pour soigner le Covid-19. Beaucoup de pays africains se l'arrachent, alors que l'OMS a tranché définitivement la question de son efficacité sur le Covid-19, recherchant la preuve scientifique, dont elle ne compte pas financier. Si le remède magache fait polémique, la piste de l'artemisia annua reste pourtant sérieuse, car elle constitue l'un des traitements utilisés par la médécine traditionnelle chinoise contre le coronavirus. 

Noël Ndong
Notification: 
Non