L’examen est lancé au cours de l’atelier national de validation du document de projet de préparation du premier rapport biannuel actualisé ouvert, le 3 juin, par la ministre du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault.
La réalisation de ce rapport au cours de cette période permettra à la République du Congo de produire des informations actualisées et de qualité sur la situation nationale, les inventaires de gaz à effet de serre et leurs effets, les mesures d’atténuation aux changements climatiques, etc. A l’ouverture de ce séminaire atelier, la ministre du Tourisme et de l’Environnement a rappelé que les changements climatiques sont depuis plusieurs années au cœur de l’agenda international du fait de leurs effets dévastateurs sur les écosystèmes et les populations. A cet effet, plusieurs instruments à ce jour ont été mis en place au niveau mondial pour trouver les moyens concertés de juguler cette calamité dans le cadre de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Elle a cité, à titre d’exemple, le Protocole de Kyoto ou plus récemment l’Accord de Paris sur le climat.
La République du Congo, qui a adhéré à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques en 1996, est tenue de répondre aux obligations et exigences liées à la mise en œuvre de cette convention. C’est dans cette optique que le Congo a déjà réalisé ses deux premières communications nationales et a engagé le processus d’élaboration de sa troisième communication.
L’Accord de Paris sur le climat adopté en 2015 à l’issue de la COP21 a fixé comme objectif de maintenir la température de la planète en dessous de 2 degré Celsius et au mieux à 1,5 degré. L’atteinte de cet objectif exige de tous les pays des efforts soutenus dans la réduction des Gaz à effet de serre. Pour matérialiser cet effort et à la demande du secrétariat de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, tous les États parties avaient été amenés à transmettre leurs contributions prévues déterminées au niveau national qui se sont ensuite muées en contribution déterminées au national.
La réduction des émissions de gaz à effet de serre étant au centre de la lutte contre les changements climatiques, il s’agit dès lors pour chaque État membre de démontrer son engagement dans cette lutte à travers la réalisation des communications nationales mais aussi des rapports biannuels actualisés (RBA) ou (BUR) en anglais conformément à l’accord de Paris sur le climat.
Le BUR est un moyen de communiquer à la communauté internationale des mesures pratiques que les pays prennent pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de manière transparente, mais aussi d’informer leurs concitoyens sur les résultats obtenus par la mise en œuvre des politiques et des mesures dans le cadre de l’atteinte des objectifs de développement durable.
Pour la ministre du Tourisme et de l’Environnement, le Congo considère par conséquent la préparation et la présentation de son premier rapport biennal actualisé comme une occasion décisive de montrer sa détermination à participer aux efforts collectives mondiaux visant à atténuer les changements climatiques. « Le document que vous allez valider et qui doit être soumis au secrétariat exécutif de la convention avant le 15 juin 2020 est composé d’une série d’activités qui seront mises en œuvre dans une approche multipartite pour réaliser notre premier BUR dont la phase d’exécution s’étendra sur vingt-huit mois, de juillet 2020 à novembre 2022, sous la supervision du ministère dont j’ai la charge… La soumission du projet de préparation de notre rapport nous donnera l’occasion de bénéficier d’un financement pour la préparation, la production et la communication de notre premier rapport biennal actualisé à la convention et ce, conformément à la décision 2/CP/17 », a déclaré la ministre Arlette Soudan-Nonault. Avant de terminer, la ministre a exhorté les séminaristes à un examen minutieux du document du projet de préparation du premier rapport biannuel actualisé du Congo.