Secrétaire nationale à la solidarité et à l'action humanitaire à l’UDPS, Patricia Nseya Mulela est présentée comme la candidate du consensus désignée par le président Félix Tshisekedi, en tant qu’autorité morale du parti, au poste de premier vice-président de la Chambre basse.
L’élection de la députée Patricia Nseya Mulela, membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), au poste ce premier vice-président de l’Assemblée nationale en remplacement de Jean Marc Kabund, est désormais presque un acquis. Cette candidate de l’UDPS, la seule d’ailleurs à concourir à ce poste lors de l’élection prévue pour le 12 juin peut, d’ores et déjà, sabler son champagne car rien ne pourra l’empêcher d’accéder au bureau de la Chambre basse. Ces assurances tiennent du fait qu’elle est la candidate déclarée du chef de l'Etat, Félix Tshisekedi, qui, en sa qualité d’autorité morale de l’UDPS, l’a désigné parmi les seize candidats qui se sont manifestés. Elle est, comme qui dirait, la candidate du consensus désignée par le président de la République lui-même.
Il sied de rappeler que Félix Tshisekedi avait récemment reçu les deux tendances opposées de l'UDPS dont les vues en rapport avec le remplacement de Jean Marc Kabund divergeaient totalement. Si, pour les uns, ce poste devrait rester vacant pour être en phase avec la décision du secrétaire général qui est allé jusqu’à menacer de sanction tout celui qui oserait postuler au nom du parti; pour les autres, l’UDPS avait tout intérêt à maintenir dans son giron ce poste politiquement stratégique. Après avoir écouté les uns et les autres, Félix Tshisekedi qui n’est pas partisan de la politique de la chaise vide a finalement pris position pour occuper ce poste qui fait partie du quota de l'UDPS. C’est sur ces entrefaites que s’est négociée la désignation de la jeune avocate Patricia Nseya Mulela. Ce choix est venu compromettre le processus judiciaire engagé par Jean Marc Kabund qui, entre-temps, avait saisi la justice pour dénoncer le caractère irrégulier de son éviction.
Au niveau du parti, la candidature de Patricia Nseya Mulela fait presque l‘unanimité. Même ses potentiels concurrents à ce poste se sont tous désistés en sa faveur pour s’aligner sur le choix de l’autorité morale. Même son de cloche à l’Union pour la nation congolaise (UNC) qui a déclaré soutenir sa candidature au nom de la préservation des acquis de la coalition Cap pour le changement. Élue de Likasi, dans le Haut-Katanga, Patricia Nseya est une jeune avocate qui milite dans l'UDPS depuis des années. Secrétaire nationale à la solidarité et à l'action humanitaire, elle a, dans son cursus de juriste, effectué de nombreux stages aux écoles nationales d'administration de Paris et de Québec. Sauf bouleversement inattendu, le vote du vendredi 12 juin risque de n’être qu’une simple formalité, les dés étant déjà jetés.