Le Comité de suivi de la convention pour la paix et la reconstruction du Congo a exhorté le 9 juin les Congolais à créer une union sacrée afin de combattre la pandémie du coronavirus (covid-19).
10 juin 1991-10 juin 2020, il y a exactement 29 ans que prenait fin la Conférence nationale souveraine. Journée fériée, chômée et payée sur toute l’étendue du territoire national, cette date est commémorée aujourd’hui d’une manière particulière à cause de la pandémie du coronavirus. Le Comité de suivi de la convention pour la paix et la reconstruction s’est contenté d’une déclaration rendue publique le 9 juin.
« Nous saisissons l’occasion que nous offre la commémoration de la journée de la concorde nationale, pour lancer un vibrant appel à tous, pour qu’ensemble, nous créons une union sacrée afin de combattre la covid-19 et relever dans la paix les défis présents et futurs », a lancé le commissaire à la réconciliation nationale, Félicien Mabika.
Déclarée officiellement au Congo le 14 mars dernier, la pandémie de covid-19 a déjà fait 24 décès pour 728 cas positifs et 221 guéris. C’est ainsi que le comité de suivi en appelle à la vigilance. « Ne soyons pas sceptiques, observons tous scrupuleusement des mesures barrières édictées par le président de la République, car s’il ne les avait pas prises à temps, il y aurait plus de personnes contaminées et de décès », indique le comité de suivi.
Commémorée sous le signe de la concorde nationale, la journée du 10 juin 2020, n’a pas eu le même éclat comme les précédentes éditions. En effet, la tradition de la célébration tournante instaurée depuis 2011 n’a pas été respectée. Ainsi, après Brazzaville en 2009 et en 2017, Ewo en 2011, Kinkala en 2012 et 2018, Djambala en 2013, Sibiti en 2014, Ouesso en 2015, Madingou en 2016, Oyo et Owando en 2019, les festivités de l’édition 2020 prévues dans les départements de Pointe-Noire et Kouilou, notamment à Loango, ont été ajournées.
La cause principale étant la « survenue de la pandémie de la covid-19, avec des conséquences incalculables sur notre pays et cela dans tous ses compartiments. Cette pandémie invisible, qui sème la désolation et la mort, ravage et anéantisse les économies, et même les grandes puissances, est bel et bien présente au Congo », a dit Félicien Mabika.