La réunion de lancement des travaux du comité de révision du plan national d’action pour l’environnement (PNAE) s’est ouverte le 9 juin à Brazzaville, sous les auspices de la ministre du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault.
Cadre de planification stratégique transversal et intersectoriel, le plan national d’action pour l’environnement (PNAE), donne des orientations nécessaires à l’intégration dans le processus de planification du développement pour assurer sa viabilité et sa durabilité. Le travail réalisé par les sous commissions thématiques est de permettre au Congo de se doter d’un document d’orientation et de planification stratégique à même d’assurer des projections de développement viable et durable à l’horizon 2030.
Le représentant résidant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Congo, Maley Diop, a dans son mot d’usage indiqué que la présente séance se veut inclusive et participative afin de garantir l’appropriation du document soumis à examen par le maximum d’acteurs nationaux. Il y a trois ans, le 20 janvier 2017, le gouvernement congolais et le PNUD procédaient au lancement de l’examen technique du document révisé du PNAE, au regard des engagements internationaux du pays.
Ce plan est constitué de trois volumes. Le premier volume, présente le contexte national, l’état des lieux et le diagnostic ; le deuxième, décrit la stratégie environnementale nationale ; et le troisième volume, présente les vingt-trois fiches de projet avec plan d’investissement.
L’élaboration du PNAE, approuvé par le gouvernement congolais en 1996, est une expression opérationnelle de la politique environnementale nationale, qui a été l’une des principales exigences du sommet de Rio de 1992.
Maley Diop, a rassuré une fois de plus à la ministre de la disponibilité du PNUD à continuer à l’accompagner dans ses efforts de promotion d’une gestion plus durable de l’environnement au Congo.
Ouvrant l’atelier, la ministre du Tourisme et de l’Environnement a déclaré que la gestion durable de l’environnement est devenue une préoccupation majeure au Congo, comme en témoigne l’implication personnelle du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, aux grandes rencontres et initiatives internationales sur l’environnement. La plus récente étant la création du Fonds bleu sur le bassin du Congo, illustrant la volonté et l’engagement affichés des plus hautes autorités de la République du Congo.
Un PNAE élaboré conformément aux engagements internationaux
Adopté aux fins d’appuyer la mise en œuvre de la loi du 23 avril 1991 relative à la protection de l’environnement, le PNAE a pour objectif global de garantir un environnement sain et un développement durable du pays. Il vise notamment à : réduire la dégradation des écosystèmes naturels ; améliorer le cadre de vie ; assurer une utilisation durable et rationnelle des ressources naturelles ; améliorer l’état sanitaire des populations ; valoriser le patrimoine vert ; réduire la pollution urbaine et marine.
Près de trois décennies après son adoption, il est plus que nécessaire d’actualiser le PNAE en vue de le mettre en cohérence avec les évolutions socioéconomiques du pays et en y intégrant les problématiques environnementales qui ont émergé au cours de ces dernières décennies. La première étape de son actualisation a été amorcée en 2014, par la production d’un amendement au document. Il est à présent opportun de parachever le processus en vue de l’élaboration d’un PNAE de deuxième génération en vue de son adoption.
L’environnement étant un domaine transversal, la démarche de l’élaboration de ce document hautement stratégique doit être participative et collaborative, a précisé la ministre. En effet, l’adhésion de tous sera déterminante pour la traduction de son contenu en actes. Le PNAE de deuxième génération servira de prisme à travers lequel sera évaluée la durabilité de chaque action et de chaque décision gouvernementale en termes d’investissement et de développement sectoriel et social au Congo.
Ce document, a poursuivi Arlette Soudan-Nonault, permettra ainsi l’articulation entre l’environnement et le développement sectoriel par intégration du principe de verdissement économique, de la prise en compte des risques climatiques, de la préservation de la diversité biologique et du respect du genre en amont de la planification des plans de développement sectoriels dans les programmes et activités sectorielles... Il sera élaboré conformément aux engagements internationaux et tiendra compte des défis actuels et des thématiques émergentes.