Cet«arrangement spécifique transitoire », sollicité par le gouvernement congolais par la ministre chargée des Affaires étrangères, devra permettre de « procéder à l’état des lieux de l’ensemble du système dans le cadre du contrat qui lie les deux parties et arrêter les dispositions transitoires avant la fin dudit contrat ».
La ministre congolaise des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzenza, avait sollicité du président de la République, Félix Tshisekedi, « un arrangement spécifique transitoire ne dépassant pas six mois » du contrat de la fourniture des passeports biométriques entre la RDC et la firme Belge Semlex. Ce contrat arrive à échéance le 11 juin, après cinq ans de mise en œuvre. Depuis le 1er juin, notent des sources proches de ce dossier, des négociations sont en cours entre la RDC et le consortium des sociétés du Groupe Semlex, en vue de « procéder à l’état des lieux de l’ensemble du système dans le cadre du contrat qui lie les deux parties et arrêter les dispositions transitoires avant la fin dudit contrat ».
La ministre congolaise avait précisé, dans sa correspondance, que « ce contrat avait prévu qu’à son expiration, le consortium transfert à l’État congolais l’infrastructure, le savoir-faire et les données techniques d’une part et, d’autre part, assure la formation et la mise à niveau du personnel mis à sa disposition ». A l’en croire, certaines contraintes avaient, malheureusement, empêché l’exécution de quelques obligations du contrat, situation qui risque de mettre à mal la continuité de la production des passeports biométriques par l’État congolais. C’est pour cela, a estimé la ministre Tumba Nzeza, qu’un arrangement spécifique transitoire ne dépassant pas six mois devrait être conclu.
Un contrat boudé par la société civile et les Congolais
Il y a quelques jours, le Comité laïc de coordination (CLC) avait voulu voir clair dans ce contrat. Cette structure a sollicité du gouvernement notamment la répartition des bénéfices générés par la vente du passeport ainsi que le nom des bénéficiaires des différentes parts. Alors que la société civile et d’autres citoyens congolais ont attaqué en justice le consortium belge qu’ils accusent de corruption dans le cadre de ce contrat lié à la fabrication des passeports congolais. Tous avaient souhaité le non-renouvellement du contrat avec le consortium d’entreprises belges, rappelant que le passeport congolais reste un des plus chers au monde alors que le revenu de sa vente ne bénéficie pas à l’Etat.