Agriculture : le Pdac revoit à la baisse la contrepartie des bénéficiaires

Lundi, Juin 15, 2020 - 18:00

A cause de l’impact socio-économique de la pandémie du coronavirus en République du Congo, le Projet d’appui au développement de l’agriculture commerciale (Pdac) a décidé de réduire le coût de la contrepartie que doivent apporter les bénéficiaires éligibles.

Autrefois évaluée à 10% pour les groupes de producteurs et 50% pour les entreprises, cette contrepartie est désormais de 5% et 25%.

« Le 26 mars dernier, nous avons validé les plans d’affaires de 782 bénéficiaires (entreprises et groupes de producteurs), pour un montant de plus de 10 milliards de FCFA. Ces derniers avaient trois mois pour ouvrir les comptes et y apporter leur contrepartie, après quoi devrait intervenir la signature des conventions de financement des plans d’affaires », a expliqué le coordonnateur du Pdac, Isidore Ondoki, le 15 juin à Brazzaville, dans un entretien exclusif avec Les Dépêches de Brazzaville.

 « A cause de cette pandémie, nous avons constaté que les conditions ne pouvaient plus être réunies pour que ces bénéficiaires apportent facilement leur contrepartie. C’est ainsi que le ministre de tutelle a échangé avec le projet et la Banque mondiale demandant de revoir à la baisse leurs contributions. D’où, les groupes de producteurs n’apporteront plus que 5% et les petites et moyennes entreprises 25%. Les peuples autochtones sont exemptés », a-t-il ajouté, déplorant un ralentissement causé par la Covid-19 dans les accords de financement pour les nouveaux plans d’affaires.

Pour les plans d’affaires financés en 2019, les travaux s’exécutent. Seulement, il est impossible actuellement pour l’équipe du projet de descendre sur le terrain et faire le suivi-évaluation, selon Isidore Ondoki.

Des activités au ralenti

Au début de la pandémie, les agriculteurs bénéficiaires de l’appui du Pdac avaient arrêté le travail. Il a fallu l’intervention du ministère de l'Agriculture pour que ces derniers reprennent leurs activités. « Certaines cultures devraient rentrer en production au mois de mars, mais hélas ! », a regretté le coordonnateur du Pdac.

S’agissant des infrastructures, les travaux de traitement de plus de 500km de pistes rurales ont été interrompus à cause de la pandémie. « Nous nous sommes adressés au ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier qui a autorisé les entreprises évoluant en milieu rural à poursuivre leurs activités. Certaines ont vite repris, d’autres par contre prennent du retard. Ce qui fait que la réception de certaines infrastructures prévues entre mars et avril a été repoussée de deux voire trois mois plus tard», a expliqué Isidore Ondoki.

La formation des groupes de producteurs en matière de gestion environnementale et de pesticides, le dialogue public-privé, ainsi que les activités prévues dans le cadre du renforcement des capacités avec le ministère de tutelle et les autres structures publiques et privées dans l’appui à l’agriculture commerciale ont également pris du retard.

« Lorsque nous faisons des évaluations internes, nous sommes en bonne ligne malgré l’impact de la pandémie. C’est au cours de la revue à mi-parcours du projet que le gouvernement et la Banque mondiale décideront si nécessaire, d’un recadrage des activités ou de la durée du projet », a conclu isidore Ondoki.

Lopelle Mboussa Gassia
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