Fermés pendant plus de deux mois à cause de la pandémie de Covid-19, les restaurants et bars en République du Congo, sont autorisés à reprendre leurs activités ce 23 juin. Une décision saluée par les tenanciers de ces commerces qui, en même temps, redoutent l’impact de la crise économique.
Il est environ dix heures trente, quand une équipe de reporters du quotidien « Les Dépêches de Brazzaville », a fait le tour de quelques grands restaurants situés au Centre-ville, pour constater la reprise effective.
Il ressort de cette ronde que quelques restaurants ont repris avec leurs activités. C’est le cas du « Gourmand » et « Poulet D’or ». « Après beaucoup de temps de chômage, nous sommes contents de reprendre enfin. Certes, l’ambiance reste timide, nous espérons que le cours des choses reprendra rapidement », a indiqué Jean Mapamouka, responsable adjoint du restaurant « Poulet d’or » relevant qu’il sera comblé quand cette pandémie sera totalement éradiquée. Car, malgré l’ouverture de ces espaces, la population sera réticente quant à la fréquentation des milieux publics. « Avant le corona virus, les recettes étaient en baisse à cause de la crise économique. Avec cette crise sanitaire qui s’ajoute, on craint le pire », a-t-il souligné.
En vertu des règles sanitaires, l’expérience client a changé : des seaux d’eau et des gels hydro alcooliques sont installés à l’entrée des restaurants. Des serveurs portent des masques et des gants, certains optent pour la visière. Des barrières physiques font également partie du nouveau décor des restaurants.
Toujours dans le cadre des gestes barrières, au Radisson Blu par exemple, où, les salles de restaurant sont encore vides, de nouvelles technologies seront désormais utilisées pour élimer les menus traditionnels. « Les tables de dix personnes sont réduites à six. Les grandes salles de conférence qui pouvaient contenir jusqu’à 500 personnes seront maintenant limitées à 300 personnes. Les ascenseurs faits pour treize personnes n'en transporteront plus que trois », a confié Simplice Kanga, restaurant manager, qui a qualifié cette reprise d’un gros « ouf » de soulagement pour le personnel dont plus de la moitié était en chômage technique.
Outre ces deux restaurants, les autres, encore fermés à la clientèle, comptent reprendre en début juillet. Pour le moment, l’heure est à l’entretien et l’assainissement du cadre. Tel est le cas de « mami-wata ». Ici, le directeur de salle, Claude Hubert Banambongo content de renouer avec le boulot, rassure que les équipements nécessaires seront prévus et mis à la disposition des employés en nombre suffisant. « Les consignes sont données aux employeurs de sorte que des mesures barrières soient de rigueur », a-t-il conclu.