Covid-19/Soudan du Sud : Le Conseil des droits de l’homme prolonge d'une année son mandat

Samedi, Juillet 4, 2020 - 22:45

Le Conseil des droits de l'homme de l'Onu a adoptée, à Genève en Suisse, la prolongé d’une année le mandat de la Commission sur les droits humains au Soudan du Sud.

Le Conseil des droits de l'homme de l'Onu s'est félicite de la formation du gouvernement d’unité nationale de transition, suite à la signature de l’Accord revitalisé sur le règlement du conflit sud soudanais.  Pour l’organe,  il s’agit là d’une occasion  d’instaurer la paix, la stabilité et une amélioration durable de la situation au Soudan du Sud, notamment de la mise en œuvre des engagements et obligations de Juba en matière de droit international des droits humains et de droit international humanitaire.

"Nous nous félicitons de la formation du gouvernement de transition car il reste des questions de droits de l’homme à régler ", a déclaré l’’Ambassadrice, Rita French, Représentante permanente adjointe du Royaume-Uni auprès de l’ONU à Genève. Ajoutant : " Nous sommes, par exemple, préoccupés par l’augmentation significative de la violence intercommunautaire et de la violence sexuelle et sexiste systémique". Londres estime que la situation humanitaire reste " désastreuse et est exacerbée par la pandémie mondiale de Covid-19".

Aide de sortie de crise au Soudan impactant le soudan du Sud

Une quarantaine de pays, réunis en visioconférence sous l'égide des Nations unies et de l'Union européenne, décidé de fournir une aide pour accompagner les réformes liées à la transition démocratique soudanaise. Une bouée pour sauver les deux Soudan . La communauté internationale a promis une aide de 1,8 milliard de dollars aux deux Soudan dont la transition démocratique est menacée par une sévère crise économique, aggravée par la pandémie de coronavirus. Près de 500 millions de dollars seront affectés à un programme d'aide aux familles soudanaises les plus précaires.

Encourager la transition démocratique

L'aide sera affectée à la lutte contre la pandémie de Covid-19. Les deux pays ont enregistré près de 12 156  cas, selon les chiffres officiels. Les Soudanais font face à une pénurie de médicaments, provoquée par une chute des importations liée à la crise économique et au manque de devises. Cette conférence ouvre un nouveau chapitre dans la coopération entre les deux Soudan et la communauté internationale pour la reconstruction des deux pays. Le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, a salué un résultat "sans précédent", qui jette des "bases solides pour aller de l'avant". Plus d'un an après la chute du président Omar el-Béchir sous la pression de la rue, le pays doit aussi composer avec une hausse des prix galopante et une énorme dette publique.

La Chute des recettes pétrolières

Depuis l'indépendance en 2011 du Soudan du Sud, dont la production pétrolière était une source de richesses pour Khartoum, les rentrées de devises ont chuté. Les manifestations contre les hausses de prix se multiplient, faisant craindre un échec de la transition démocratique.Les contributeurs ont salué les "premiers progrès" réalisés depuis un an dans le recouvrement des biens mal acquis de l'ex-président el-Béchir et de son entourage. La communauté internationale voit aussi d'un œil favorable l'abrogation d'une "législation discriminatoire à l'égard des femmes" dont la récente interdiction officielle de l'excision.

Mais ils ont souligné que le Soudan, pour obtenir de futurs financements, devrait entreprendre de nouvelles réformes économiques et sociales, notamment en améliorant la transparence. Reste le problème de l'endettement du pays, évalué à environ 70 milliards de dollars. Sur ce point, "la France a réitéré son offre d'accueillir une conférence de haut niveau lançant le processus d'allègement de la dette et permettant la pleine réintégration du Soudan dans la communauté économique internationale", souligne le communiqué final. 

 

Noël Ndong
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