75ème anniversaire de l’ONU : les jeunes congolais émettent leurs opinions sur les 25 ans à venir de l’organisation

Dimanche, Juillet 19, 2020 - 23:15

En marge des activités organisées en prélude à la commémoration en septembre du soixante-quinzième anniversaire de l’organisation des Nations unies (ONU), le Centre d’information des Nations unies au Congo (Unic) a organisé, le week-end dernier une rencontre d’échange et de sondage d’idées avec les jeunes leaders congolais.​

 

Cette rencontre de sondage d’opinions s’inscrit, selon les initiateurs dans le cadre de l’exercice mondial d’écoute, qui met l’accent sur la jeunesse au niveau mondial ainsi que sur les groupes qui ne dialoguent pas encore avec l’ONU. Une initiative émanant du secrétaire général de l’ONU. Intitulée : « campagne ONU75 », elle vise à mieux comprendre ce que les jeunes attendent de la coopération internationale dans le contexte d’urgence qui caractérise les problèmes du monde actuel. Car, cette année l’organisation totalise soixante-quinze ans d’existence et dans vingt-cinq ans, elle aura cent ans. Ainsi, il est temps de faire l’état des lieux de l’institution afin de projeter son avenir. Car, les jeunes ont aussi intérêt à donner leurs positions sur la direction que doit être orientée le système de développement de nos Etats ainsi que sur les futurs défis qui attende les Nations unies dans les vingt-cinq ans à venir. 

Lancé en janvier, cette enquête virtuelle qui se fait à travers les réseaux sociaux concerne les organisations de jeunes, de la société civile, les milieux d’affaires et les médias au niveau mondial. Les conclusions de ces résultats ainsi qu’un rapport final seront publiés en janvier 2021.

Selon l’un des responsables de l’Unic, ces avis et les idées recueillis auprès de ces jeunes seront rassemblés et présentés par le secrétaire général de l’ONU aux chefs d’Etats et aux hauts responsables de l’organisation, notamment lors de la rencontre de haut niveau qui aura lieu le 21 septembre prochain. Date à laquelle sera célébrer le soixante-quinzième anniversaire de l’ONU.

« L’ONU fête son soixante quinzième anniversaire à un moment où le monde est en proie à de profonds bouleversements, aggravés par une crise sanitaire mondiale sans précédent qui a de graves répercussions économiques et sociales. En sortirons-nous plus forts et mieux parés pour travailler ensemble ? Ou, au contraire, la méfiance et l’isolement vont-ils encore s’accroître ? L’année 2020 doit être celle du dialogue, celle de rechercher les moyens de bâtir un avenir meilleur pour tous », a souligné le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en ajoutant que la Covid-19 nous rappelle, cruellement, combien il est nécessaire de coopérer au-delà les frontières, les groupes et les générations. Notre riposte déterminera la vitesse à laquelle le monde se remettra de cette crise. Elle conditionnera la réalisation des objectifs de développement durable et la prise en charge des défis urgents, notamment le changement climatique, les inégalités, les nouvelles formes de violence et l’évolution rapide des technologies et de nos populations.

 Faire entendre nos voix

Pour l’ONU, il est vital de faire entendre nos voix en ce moment crucial pour le monde. Car, nos avis, nos craintes et nos idées seront présentés aux dirigeantes et dirigeants mondiaux en septembre, à l’Assemblée générale des Nations Unies. Après septembre, des groupes du monde entier se retrouveront pour examiner la meilleure manière de faire avancer les priorités et les propositions rassemblées. Chaque conversation constitue une occasion d’encourager les participants à prendre des initiatives à leur niveau. Ainsi, ces conversations peuvent conduire à des prises de conscience et fournir des données factuelles dont les organisations nationales et internationales pourront se servir dans la pratique. Ces conclusions peuvent par exemple, inspirer de nouvelles formes de programmes, d’investissements, de partenariats et de campagnes. « Le climat et l'environnement sont en tête de liste des problèmes qui affecteront le plus l'avenir de l'humanité - avec plus du double des réponses que tout autre problème. Les conflits et la violence viennent en deuxième position et les risques pour la santé en troisième position », précise l’ONU, en invitant chaque personne à participer à cette initiative.

« Aucun pays et groupe n’est en mesure de surmonter à lui seul les problèmes complexes de notre planète. C’est pourquoi, nous devons nous réunir. Mais, pas seulement pour parler mais aussi pour écouter. Car, la participation de toutes et tous est absolument essentielle », a ajouté le responsable de l’ONU, Antonio Guterres. 

Faisant une rétrospection sur l’histoire de la charte des Nations unies, le coordonnateur résident du système des Nations unies au Congo a signifié que, cette Charte est le fruit d'un long processus, dont les prémices se trouvent dans les divers traités internationaux, notamment en matière de droit de la guerre, de droit maritime et des frontières et de droit international signés à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Elle fait suite à plusieurs traités et déclarations, plus ou moins formels, publiés entre 1941 et 1944. Ainsi, dans ce document sont définis les nouveaux principes d'organisation de la société internationale, les différentes institutions de l'ONU, notamment l’Assemblée générale et Conseil de sécurité, les procédures à suivre en vue du règlement pacifique des différends ou en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression sans oublier la coopération économique et sociale.

La quintessence de la Charte des Nations unies.

  « Nous, peuples des Nations unies, résolus à préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l’espace d’une vie humaine a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances, à proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites,
à créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et du respect des obligations nées des traités et autres sources du droit international, à favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande. Et à ces fins, à pratiquer la tolérance, à vivre en paix l’un avec l’autre dans un esprit de bon voisinage, à unir nos forces pour maintenir la paix et la sécurité internationales,
à accepter des principes et instituer des méthodes garantissant qu’il ne sera pas fait usage de la force des armes, sauf dans l’intérêt commun, à recourir aux institutions internationales pour favoriser le progrès économique et social de tous les peuples, Avons décidé d’associer nos efforts pour réaliser ces desseins ».

Notons que pour le cas du Congo, au terme de ce sondage qui se fait dans tous les Départements du pays, deux jeunes seront sélectionnés pour effectuer une voyage aller-retour Brazzaville-Nairobi au Kenya.     

 

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