Lutte contre l’insécurité alimentaire en RCA : la FAO à la quête des ressources nécessaires pour contrer le fléau dans le pays

Lundi, Juillet 20, 2020 - 17:19

Pour montrer le danger et l’importance de la situation qui prévaut actuellement en République centrafricaine, notamment au plan de l’insécurité alimentaire qui risque d’atteindre un niveau élevé, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a fait une déclaration, le week-end dernier sollicitant un appui nécessaire auprès des pays membres des Nations unies. 

Selon la FAO, la RCA est identifiée comme l'un des trente-sept pays à travers le monde qui risque de voir sa situation alimentaire se détériorer à cause de l'épidémie de coronavirus. Pour ce faire, il est question de mettre en place un comité de lutte contre l'insécurité alimentaire dans ce pays.  D’autant plus, dans le pays, plus de deux millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire aigüe. Car, les déplacements des populations et les épisodes de violence empêchent une production vivrière normale. A cela s'ajoutent aussi les mauvaises habitudes alimentaires avec la présence de la Covid 19.

Déplorant cette situation, le chargé de programmes de la FAO pour la Centrafrique, Étienne Ngounio Gabia,  a souligné que l'épidémie de la Covid-19 a pour conséquence sur l'alimentation des Centrafricains, une hausse du prix des aliments sur le marché tandis que l'importation et la production de denrées sont limitées. Cette épidémie vient s'ajouter à une situation déjà difficile dans le pays.

« En-dehors de Bangui et de l'Ouham, toutes les préfectures ont des taux de malnutritions chroniques qui dépassent 30%. Au niveau des autres préfectures comme la Basse-Kotto, la Mambéré-Kadeï, le Mbomou, la Nana-Mambéré et l'Ouham, ce taux va au-delà de 40%. La situation de malnutrition est préoccupante. Cela a amené les autorités à solliciter l'appui des partenaires, notamment du système des Nations unies », a-t-il conclu, en spécifiant que la création de ce comité envisagé depuis plusieurs mois doit permettre d'apporter une meilleure réponse sur le terrain. Il permettra de coordonner les différents secteurs qui concourent à la sécurité alimentaire, la nutrition, la santé, l'environnement et l'éducation.

Rock Ngassakys
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