Le Comité national olympique et sportif congolais (Cnosc) a rendu hommage, à titre posthume, à Jean-Claude Ganga, homme politique qu’il considère comme étant l’un des pères fondateurs des Jeux africains.
Jean-Claude Ganga a été le grand artisan des Jeux continentaux dont la première édition s’est déroulée à Brazzaville en 1965. L’ancien ministre des Sports était, comme le souligne le Cnosc, de la famille des premiers dirigeants sportifs de l’Afrique post-indépendances. « Jean-Claude Ganga fût aussi acteur et témoin privilégié de la structuration du mouvement olympique et sportif africain », précise le Cnosc.
Ce dirigeant sportif et homme politique a, en effet, contribué à la création du Conseil supérieur du sport en Afrique en 1966 dont il devient le premier secrétaire général de 1966 à 1979. Il a multiplié les voyages et des contacts afin de convaincre les dirigeants africains à créer l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (Acnoa) affiliée au Comité international olympique (CIO). Jean-Claude Ganga, précise le Cnosc, a dirigé l’Acnoa de 1989 à 1999. En dehors du continent, celui qui a été d’abord un pratiquant de football avant de servir dans les structures sportives et du mouvement africain a été aussi membre du CIO jusqu’en 1999.
D’ailleurs à l’annonce de son décès, l’actuel président de l’Acnoa n’a pas manqué de louer les qualités d’un dirigeant qui a inspiré plusieurs générations. « Le mouvement olympique africain est durement touché. Le président Ganga était un sage. Il a été une source d’inspiration pour plusieurs dirigeants sportifs. Son œuvre pour promouvoir le sport et l’olympisme dans notre continent est immense ; elle ne peut se décrire en quelques termes », a souligné Mustapha Berraf.
Sur le plan culturel, le Cnosc a mis en première ligne les deux ouvrages qu’il a publiés de son vivant, à savoir « Combat pour un sport africain » publié en 1979 et « Il était une fois les Jeux africains » paru en 2015. Jean-Claude Ganga fût aussi un homme politique puisqu’il a été le premier inspecteur de la jeunesse et sports du Congo avant de devenir ministre des Sports en 1989 et ambassadeur du Congo en Chine de 1982 à 1985. Il est décédé le 28 mars à Brazzaville à l’âge de 86 ans.