La pandémie en cours a durement frappé le secteur du tourisme, mettant en péril des millions d’emplois sur la planète. Alors que les pays commencent à se redresser et que le tourisme redémarre dans un nombre croissant de destinations, l’Initiative mondiale sur le plastique et le tourisme, dirigée par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), en collaboration avec la Fondation Ellen MacArthur, a fourni un plan d'action aux parties prenantes des secteurs public et privé pour s'attaquer aux causes profondes de la pollution plastique en ces temps compliqués.
Le secteur du tourisme, qui représente près de 10% du PIB mondial, est l’un des secteurs économiques les plus durement touchés par la pandémie de Covid-19. Il pourrait être confronté à une baisse des arrivées de touristes internationaux pouvant aller jusqu’à 78 % en 2020, mettant en péril 100 à 120 millions d’emplois directs dans le secteur du tourisme.
Pour inciter sa reprise, le secteur a notamment mis l’accent sur la santé et l’hygiène. Toutefois, avertit l’ONU, ces mesures doivent être gérées correctement afin d’atténuer leur impact sur l’environnement, tel que la production supplémentaire de déchets, la consommation d'eau et la pollution due à l’utilisation de produits chimiques. Ne pas gérer de manière responsable la transition vers la nouvelle réalité à laquelle nous sommes confrontés, y compris l’accent mis sur les mesures de santé et d’hygiène peut avoir un impact environnemental important. C’est pourquoi cet engagement renouvelé est d’une importance vitale. D’ores et déjà, on enregistre les premiers signataires de l’Initiative mondiale sur le plastique et le tourisme. Les recommandations pour le secteur du tourisme afin de continuer à prendre des mesures contre la pollution plastique pendant la reprise après la covid-19, illustrent comment la réduction de l’empreinte plastique, l’augmentation de l’engagement des fournisseurs, la collaboration plus étroite avec les services de gestion des déchets et la garantie de la transparence sur les mesures prises peuvent contribuer de manière significative à la reprise responsable du secteur du tourisme. « Lorsqu’ils ne sont pas correctement éliminés, les produits en plastique tels que les gants, les masques et les bouteilles de désinfectant pour les mains finissent par polluer l’environnement naturel autour des principales destinations touristiques », a déclaré la directrice de la division économique du PNUE, Ligia Noronha. « Nous devons adopter une approche scientifique et soutenir les gouvernements, les entreprises et les communautés locales pour nous assurer que nous prenons les mesures les plus efficaces pour protéger l'hygiène et la santé sans créer de pollution et sans nuire à notre environnement naturel », a-t-elle ajouté.