Le Réseau des leaders et des associations des universitaires du Congo (Reluc) a organisé, le 14 août à Brazzaville, dans le cadre des soixante ans de l’indépendance du Congo, une causerie-débat sur le parcours de l'Afrique à partir de 1960 et les défis à relever en vue du développement.
Trois sous-thèmes étaient développés au cours de cet échange qui a réuni les jeunes leaders, les responsables des institutions de jeunesse, les chercheurs et les étudiants. Ils ont été tirés du thème central intitulé : « Défis des leaders africains à l’ère des soixante ans ». Le premier présenté par l’économiste Davy Hermann Kitsoukou a porté sur « Les défis économiques et numériques à relever en Afrique, soixante ans après les indépendances ».
Il ressort de son exposé que soixante ans après, l’Afrique peine toujours à développer son économie. Pour y parvenir, suggère l’exposant, le continent doit se lancer dans l’économie de rente, basée sur l’exploitation de ressources naturelles. Le continent africain doit surtout se pencher sur l’agriculture, un domaine stratégiquement porteur de croissance et capable de favoriser son industrialisation.
L’orateur estime que le développement de l’Afrique passe également par le biais des technologies de la communication, un autre domaine porteur de richesse, pour lequel le continent doit à tout prix relever le défi.
Développant son sous-thème sur les « Défis des femmes africaines en faveur du développement à l’an soixante des indépendances », la chercheuse Bissingou née Ndinga Anita a soutenu, pour sa part, que le continent africain doit son essor grâce à l’implication de la femme à tous les niveaux.
Le président du Relauc qui a exposé sur les « Défis socioculturels et politiques actuels face à la paix, la démocratie et le développement en Afrique », a indiqué qu’après soixante ans de liberté, la démocratie en Afrique devrait se consolider.
« Nous retenons que l’Afrique a connu des difficultés dans la gestion des affaires publiques et l’organisation sociale de l’Etat. Après soixante ans de liberté, nous pensons que l’Afrique doit aller de l’avant pour que la démocratie se perpétue, et que les questions électorales ne fassent plus l’objet de conflits. En soixante ans, l’Afrique n’a plus droit à l’erreur », a souligné Fréderic Menga, chercheur en sociologie politique.
Il a, par ailleurs, annoncé la tenue en octobre prochain des universités des jeunes leaders du Congo pour former les jeunes à la gestion de la cité et des affaires publiques. De même, en vue de garantir le bon déroulement de l’élection présidentielle de 2021, Frédéric Menga projette la mise en place d’un observatoire congolais pour la paix en période électorale.