Des actes de mauvaise gestion ont été identifiés lors des enquêtes menées par les services de l’IGF à la BCC et au ministère de la Santé.
Les enquêteurs de l’Inspection générale des finances (IGF) accusent, après des enquêtes menées au sein de la Banque centrale du Congo (BCC), axées sur la gestion du compte général de l’Etat, la direction de cette institution financière de s’adonner à des prélèvements injustifiés sur certaines opérations de paiement de l’Etat. Une façon de faire qui ne s’accommode pas avec la gestion de la chose publique.
Lors de leur passage à la BCC, les agents de l’IGF avaient encore relevé un autre méfait relatif aux cautions versées au profit de l’Etat, lesquelles, à en croire la cellule de communication de l’inspection, n’ont pas été retracées après leur versement. Ce qui, pour une institution financière de l’envergure de la BCC, est une bourde car cela dénote de la malversation financière.
La nouvelle équipe de l’IGF ne compte pas s’arrêter en si bon chemin après cette débâcle de la BCC. Bientôt d’autres missions vont livrer leurs secrets dans les jours à venir, apprend-on. Les nouvelles séries d’enquêtes porteront notamment sur des matières telles que le non-rapatriement des devises d’exportation d’un pays et ses conséquences sur le marché de change congolais, la gestion de la ville de Kinshasa avant l’arrivée de Gentiny Ngobila, etc.
Contrairement aux folles rumeurs qui courent les rues de Kinshasa, l’enquête menée par l’IGF au sein de la BCC n’implique en rien l’actuel argentier de la République en la personne de M. Jose Sele Yalaghuli. Et ce dernier a, pour sa défense, affirmé n’avoir joué que le rôle lui demandé par le Premier ministre. « L’Inspection générale des finances a trouvé des faits de mégestion caractérisée. Et nous avions déjà saisi la justice de la République auprès de qui nous avions transféré les dossiers pour une prise en charge. Nous espérons que dans les prochains jours, la justice de notre pays pourra interpeller les personnes impliquées dans ce cette mégestion constatée et déplorée », a rassuré l’inspecteur général, chef de service Jules Alingete, au cours d’une récente conférence de presse sur le rapport des premières missions diligentées par ses services. Les enquêteurs de l’IGF ont reçu mission de s’assurer de l’encadrement des dépenses de la République et de contrôler le rapatriement des devises issues notamment de la vente des produits miniers à l’étranger.
Rappelons que l’IGF est le service supérieur de contrôle du gouvernement chargé des entreprises publiques, des gouvernements provinciaux, de l'administration publique, des régies financières et de la BCC.