Mali: l'OIF condamne le coup de force et appelle au rétablissement de l’ordre constitutionnel

Vendredi, Août 21, 2020 - 15:02

La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, a condamné « fermement » la prise de pouvoir perpétrée par des militaires au Mali, qui a conduit à la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta.

Elle a condamné également la détention du président Keïta et appelle à nouveau à sa libération immédiate ainsi qu’à celle des autres autorités qui ont été arrêtées. « Cette remise en cause de l’ordre constitutionnel n’est pas acceptable pour la communauté francophone, attachée aux principes de la démocratie et de l’Etat de droit », a-t-elle déclaré. Elle rappelle que conformément aux dispositions de la Déclaration de Bamako du 3 novembre 2000, la Francophonie « condamne toute prise de pouvoir par la violence, les armes ou toute autre moyen illégal ».

Louise Mushikiwabo appelle au rétablissement de l’ordre constitutionnel « dans les meilleurs délais » et demande « le retour immédiat à un pouvoir civil ». Elle souligne et insiste sur la nécessité de préserver les vies humaines et de protéger les populations contre toutes formes de violences. Elle encourage, par ailleurs, l’ensemble des parties prenantes à engager un dialogue pacifique afin de mettre fin à la crise actuelle et de trouver une solution durable aux difficultés auxquelles fait face le pays.

Au nom de la famille francophone, elle rappelle qu’il est « important que le peuple malien soit écouté et ses attentes prises en considération tout au long de ce dialogue ».

La secrétaire générale réaffirme « le plein soutien » de la Francophonie aux efforts engagés par les partenaires internationaux, en particulier la Cédéao, l’Union africaine et les Nations unies.

En contact étroit avec les partenaires régionaux et internationaux engagés dans le règlement de la crise, Louise Mushikiwabo demeure « pleinement saisie » de la situation au Mali qu’elle portera dans les prochains jours devant les instances de la Francophonie, en application des dispositions de la Déclaration de Bamako.

Yvette Reine Nzaba
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