Les autorités rivales ont annoncé une série d'accords et d'engagements en vue de sortir le pays du chaos, notamment un cessez-le-feu et la tenue d'élections.
Les autorités rivales du pays ont annoncé séparément, la cessation des hostilités et l'organisation prochaine d'élections. Ces annonces surprises interviennent après des visites de responsables étrangers en Libye. Ce pays dispose des réserves de pétrole les plus abondantes d'Afrique. Il est devenu une plaque tournante du trafic de migrants vers l'Europe. Une série d'accords et d'engagements proclamés ces dernières années en vue de sortir le pays du chaos étaient restés lettres mortes.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi après une révolte populaire en 2011, la Libye est en proie à des luttes d'influence. Deux autorités se disputent le pouvoir, le Gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj basé à Tripoli, et reconnu par l'ONU; et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l'Est soutenu par une partie du Parlement élu et son président, Aguila Saleh.
Ces deux autorités rivales font des propositions différentes. Dans un communiqué, Fayez al-Sarraj, également chef du Conseil présidentiel - chef du gouvernement - a appelé à la tenue d'élections présidentielle et parlementaires en mars prochain" et "ordonné un cessez-le-feu immédiat et l'arrêt des opérations sur tout le territoire", ce qui permettra selon lui, de créer des zones démilitarisées dans la région de Syrte, au Nord, et celle de Joufra, plus au Sud, toutes deux sous contrôle des pro-Haftar.
Dans l'autre communiqué, Aguila Saleh, le patron du premier Parlement élu en Libye depuis 2011, basé dans l'Est, a annoncé des élections, mais sans mentionner la date, et appelé "toutes les parties à un cessez-le-feu immédiat", et sans mentionner une démilitarisation de Syrte et Joufra. Il propose la formation, après des élections, d'un nouveau Conseil présidentiel qui serait basé à Syrte, ville natale de Mouammar Kadhafi et bastion du groupe jihadiste Etat islamique jusqu'en 2016.