Pendant sept jours, soit du 25 au 29 août au Centre interdiocésain, les participants au forum de haut niveau du consensus sur la réforme électorale vont réfléchir sur les différentes thématiques des réformes de manière à permettre un développement harmonieux tout en impulsant la cohésion nationale.
Il se tient, depuis le lundi 24 août, au centre interdiocésain de Kinshasa, un forum de haut niveau du consensus sur la réforme électorale efficiente en RDC initié par le Centre d’Appui politologique Afrique–Caraïbes (CAPAC) de l'Université de Liège (Belgique). Des responsables des principales forces politiques du pays ainsi que des acteurs de la société civile prennent part à ces assises dont la thématique gravite essentiellement autour de la reforme électorale. Des garanties ont été données aux participants sur le fait que ce forum se focalisera uniquement sur le système électoral en RDC avec, à la clé, la recherche d’un consensus sur les grandes options de la réforme électorale. En effet, tenant compte de nombreuses critiques émises aussi bien par les observateurs que les acteurs politiques sur l’organisation des dernières élections, les organisateurs ont estimé qu’il était nécessaire de procéder à une réforme profonde en vue de recadrer le prochain cycle électoral de 2023-2028.
Précisant, d’emblée, le contexte ainsi que les attentes qu’inspirent ces assises, le secrétaire général de la Cenco, l’abbé Donatien Nshole a, dans son mot d’ouverture, exhorté les participants à privilégier l'intérêt de la population et non la conquête du pouvoir avant tout. Il a indiqué que l’épiscopat catholique qui s’est déjà prononcé sur la nécessité des réformes électorales est convaincu qu’elles représentent la voie obligée vers la stabilité tant recherchée du pays pour autant qu’elles soient le fait d’un consensus. « Notre vœu est que ces réflexions soient une étape importante qui va nous amener au consensus que les évêques attendent », a déclaré l’abbé Donatien Nshole à l’ouverture des assises.
Quant au professeur Kabamba qui fait partie de l’organisation, il a tenu à lever tout équivoque en rapport avec une certaine perception tendant à faire de ce forum un nouveau dialogue intercongolais devant aboutir au partage du pouvoir. Il va sans dire que les travaux vont porter exclusivement sur les questions techniques et non politiques. Du mardi 25 au samedi 29 août, les experts électoraux des principaux partis et regroupements politiques vont réfléchir sur les questions techniques de la Céni, mais aussi, de la loi électorale en vue de trouver des ajustements nécessaires susceptibles de requalifier le système électoral pour plus d’efficience.
Ce forum, faut-il le dire, n’est pas du goût d’autres forces politiques qui n’adhèrent pas à ce schéma à l’instar du Front commun pour le Congo (FCC). En effet, pour la « Kabilie », toutes les questions en rapport avec la réforme doivent être débattues dans un cadre institutionnel, en l’occurrence, la session parlementaire de septembre qui s’annonce. Il en est de même du MLC de Jean Pierre Bemba qui estime que le débat sur les élections libres, transparentes et crédibles auraient dû appartenir au passé et laisser la place au débat essentiel sur l’émergence de la RDC.
Qu’à cela ne tienne. En l’absence des délégués de la coalition FCC-CACH, plusieurs responsables de l’opposition se sont faits représenter. Christophe Lutundula représente Moïse Katumbi (coordonnateur d’Ensemble pour la République), Eve Bazaïba représente Jean-Pierre Bemba pour le compte du MLC et Kasongo Numbi (vice-président de Nouvel Elan) représente Adolphe Muzito. Martin Fayulu a, pour sa part, délégué Devos Kitoko, le secrétaire général de son parti, l’ECIDE.