Réélu président du Groupe de la Banque africaine de développement(BAD), le 27 août, à l’issue de la 55e assemblée annuelle couplée à la 46e session annuelle du Fonds africain pour le développement, Akinwumi Adesina a placé son nouveau mandat dans la continuité des solides bases posées les cinq dernières années.
« L’avenir nous invite à œuvrer pour une Afrique plus développée et pour un Groupe de la Banque africaine de développement beaucoup plus fort et résistant. Nous nous appuierons sur les solides bases du succès enregistré au cours des cinq dernières années, tout en renforçant l’institution pour une plus grande efficacité et un plus grand impact », a déclaré le président réélu.
Pour y parvenir, Akinwumi Adesina qui dit avoir besoin du soutien des actionnaires et de tous les partenaires de cette institution compte pérenniser les acquis de son programme High 5 qui repose sur cinq priorités de développement, à savoir : éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie ; nourrir l’Afrique ; industrialiser l’Afrique ; intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie des populations africaines.
Faisant le point des résultats dudit programme, il a indiqué qu’au cours des cinq années passées au service du continent, 18 millions de personnes supplémentaires ont désormais accès à l’électricité ; 141 millions ont bénéficié de technologies agricoles ; 15 millions ont eu accès à un financement et 101 millions ont désormais accès à des transports améliorés, tandis que 60 millions de personnes ont reçu un accès à l’assainissement.
S’agissant de l’institution, elle a, au cours du premier mandat du président de la banque, conservé sa note AAA attribuée par toutes les grandes agences mondiales de notation, ce qui a conduit au Conseil d’administration du Groupe d’approuver une augmentation de 125% du capital général, faisant ainsi passer de 93 milliards de dollars à 208 milliards de dollars, une augmentation jamais enregistrée dans l’histoire de cette institution.
Par ailleurs, ravi des efforts consentis pour le bien-être de l’Afrique et de ses populations, Akinwumi Adesina estime poursuivre la mission urgente et difficile qui consiste, sous sa présidence, à aider l’Afrique à se reconstruire, plus solidement, plus intelligemment et plus audacieusement après la pandémie de Covid-19.
Première institution de financement du développement en Afrique, la banque qui compte 54 pays membres et 27 pays membres non régionaux intègre également le Fonds africain de développement.
Au titre des cinq dernières années, ce Fonds a reçu des annonces de contribution d’un montant de 7,6 milliards de dollars de la part des donateurs, soit une hausse de 32%, pour soutenir les pays à faible revenu et les Etats fragiles.
Sous la direction de son président, la BAD a approuvé une facilité de 10 milliards de dollars pour aider les pays africains à faire face aux effets de la Covid-19. De même, elle a procédé au lancement sur les marchés mondiaux des capitaux d’un emprunt obligataire social Covid-19 d’un montant de 3 milliards de dollars.
« Cet emprunt obligataire sociale libellé en dollars américains et coté à la Bourse de Londres, la Bourse de Luxemburg et au NASDAQ est le plus élevé jamais lancé dans le monde », a précisé Akinwumi Adesina.
Toutefois, au terme des travaux des assemblées annuelles qui se sont tenues pour la première fois par visioconférence depuis son siège à Abidjan, la capitale ghanéenne, Accra a été retenue pour abriter, en 2021, la 56e assemblée annuelle sous la gouvernance de Ken Ofori Atta, ministre ghanéen des Finances qui assume désormais les fonctions du président du conseil des gouverneurs.