La Chambre de conciliation et d’arbitrage du sport (Ccas) devrait trancher le 29 août le litige qui oppose Fernand Romain Ondono à la Ligue de karaté de Brazzaville. Mais par défaut de composition, l’audience n’a pas eu lieu.
Cette audience a été finalement repoussée au 5 septembre parce que les nouveaux arbitres qui composent l’actuel bureau de la Ccas n’ont pas encore prêté serment. Ils pourront le faire ce vendredi sauf changement de dernière heure. « Ils n’ont pas prêté serment avant de prester. Ils doivent d’abord le faire pour ne pas que la sentence arbitrale puisse encourir la nullité », a commenté Fernand Romain Ondono.
Candidat à la présidence de la Ligue de Karaté de Brazzaville lors des élections du 28 septembre, ce dernier avait saisi la Ccas pour dénoncer les multiples irrégularités ayant entaché la préparation et la tenue de l’assemblée générale élective à l’issue de laquelle Constantin Nganongo Itoua a été réélu.
« Nous n’étions pas entendus sur les éléments de validité de l’élection. La Ccas avait rendu une sentence arbitrale en ordonnant la suspension de l’assemblée générale élective du 28 septembre 2019. Cette sentence a été règlementairement signifiée par un huissier de justice à la Fédération congolaise de karaté et arts martiaux affinitaires et à la Ligue. Les dirigeants de la Ligue ont fait un coup de force en tenant l’assemblée générale élective au mépris des dispositions legales », a-t-il expliqué.
Fernand Romain Ondono a dénoncé comme irrégularité la décision portant convocation de l’assemblée générale élective, la composition du corps électoral ainsi que le vote à main levée. Ce mode de scrutin approuvé par la fédération, va d’après lui, à l’encontre de la circulaire n°143 du 1er août 2016 relative à l’organisation des assemblées générales en vue du renouvellement des instances fédérales pour l’olympiade 2016-2020 et des statuts de l’Union des fédérations africaines de karaté qui consacrent le bulletin secret comme mode de scrutin. « Cette insistance à retenir la main levée comme mode de scrutin a simplement pour objectif de bannir les élections libres et démocratiques afin de sanctionner, comme en 2013, les votants supposés être du camp adverse », a commenté le plaignant dans sa plaidoirie.
Réagissant à sa convocation à la Ccas une année après sa réélection, le président de la Ligue de karaté de Brazzaville a justifié qu’il avait convoqué l’assemblée générale élective sur instruction de la fédération. Constantin Nganongo Itoua qui se dit serein, a, par ailleurs, déclaré que seuls la fédération et le représentant du département des sports, présents le jour de l’assemblée, étaient habilités à constater les irrégularités. « Si les deux qui étaient surplace valident l’élection, est- ce que le président de la Ligue qui défendait son bilan avait-il le droit de sursoir une assemblée générale élective en constatant lui-même des irrégularités ? C’est le bureau exécutif de la fédération et le représentant du département des sports qui peuvent les remarquer », a-t-il souligné. C’est donc le samedi qu’on saura si la Ccas abrègera ou non son mandat à la tête de la Ligue de karaté de Brazzaville en annulant son élection.