Ce n’est pas encore acquis mais le ministre des Sports et de l’Education physique, Hugues Ngouelondelé, a promis jouer sa partition en présentant l’enjeu de la reprise des sports collectifs au Premier ministre Clément Mouamba.
Les sports collectifs ont été suspendus pour briser la chaîne de contamination de Covid -19. La programmation au mois de novembre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations Cameroun 2022, met déjà les autorités congolaises sous pression. Au cours d’une interview, Hugues Ngouélondéle, a révélé la démarche qu’il entend entreprendre pour permettre aux Diables rouges locaux de préparer les échéances dans de bonnes dispositions. Il s'est engagé à oeuvre auprès du Premier ministre pour obtenir l’autorisation de relancer les compétitions des sports collectifs à condition que les rencontres se déroulent sans spectateurs.
« J’ai initié un courrier que le Premier ministre recevra sous peu, pour voir comment les footballeurs pourraient éventuellement reprendre les entraînements à huis clos avec l’équipe technique et même lorsqu’il sera question de jouer les matches, qu’ils se déroulent sans spectateurs. On le voit ailleurs. Cela va réduire les risques. Il y aura une concertation avec le chef du gouvernement et on prendra une décision pour le football, le handball aussi … », a indiqué le ministre des Sports, insistant sur le respect de certaines règles.
La loi sur l’assurance des athlètes, une nécessité
Hugues Ngouélondélé a aussi commenté la loi sur l’assurance des sportifs de haut niveau, laquelle constitue selon lui, un pas important pour booster davantage le sport congolais. Le sport qui depuis la nuit des temps se pratiquait au Congo sans assurance, a obligé le gouvernement l’année dernière à faire passer un projet de décret qui règlemente le sport de haut niveau au Congo afin de mettre un terme à cette vieille pratique qui a longtemps, été un frein dans la volonté des jeunes joueurs de la diaspora, de rejoindre l’équipe nationale. « On a beaucoup de jeunes au niveau de la diaspora qui ne veulent pas venir compétir ici et disent que c’est au péril de notre vie. Si nous y allons et s’il nous arrive un accident, nous n’aurons personne pour nous soutenir. C’est pareil pour les nationaux », a reconnu Hugues Ngouélondélé.
La blessure de Juvhel Tsoumou à Brazzaville, lors du match Congo-Guinée Bissau comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique lui a fait comprendre à quel point l’assurance était nécessaire pour les sportifs. Cette loi, a-t-il indiqué, a été votée par l’Assemblée nationale et le Sénat. Elle n’attend plus que d’être promulguée par le chef de l’Etat afin de permettre au ministère des sports de rentrer en contact avec tous les assureurs de la place et internationaux.
Le sport congolais en passe en 60 ans
Hugues Ngouélondélé a, par ailleurs, jugé moins convaincant le bilan des 60 ans du sport congolais. Il insiste sur la formation notamment par le biais de la création de plusieurs centres de formation pour relever le niveau. Le gouvernement a-t-il promis, mettra un accent particulier sur la formation afin de redorer le blason du sport national. « Depuis 1972, nous n’avons plus rendez-vous avec les victoires en dehors de la CAN Juniors. Ces jeunes ont gagné ce trophée en 2007 parce que le président de la République avait à l’époque décidé de mettre en place un centre de formation qui a produit ses fruits. Sans formation on arrivera à rien », a-t-il soutenu. Le problème de financement est l’un des facteurs ayant contribué à la perte de vitesse du sport congolais ces dernières années.
« A l’époque du parti unique, on disait un homme, une mission et des moyens. On ne peut pas confier à un homme une mission sans les moyens. Cela ne marchera pas. C’est à tous les niveaux », a-t-il souligné. La viabilisation des infrastructures sportives de qualité que le Congo dispose désormais a pris un coup pour le même motif. « Nous allons faire en sorte que les choses changent. Maintenant la question que l’on peut se poser pour l’entretien est de savoir si les moyens sont mis à la disposition des différents ministres pour rendre ces lieux praticables. Je ne pense pas parce que si cela a été le cas, on l’aurait fait », a déclaré le ministre des Sports.
Le Congo va faire appel sur le cas l’opposant à Migné
Evoquant le cas Sébastien Migné, le ministre des Sports a promis faire appel de la décision de la Fifa obligeant l’Etat congolais à lui payer près de 400 millions de francs cfa pour ses arriérés de salaires. Selon lui, Sebastien Migné a unilatéralement rompu son contrat parce qu’il avait déjà signé un autre avec la sélection du Kenya. Hugues Ngouélondélé affirme avoir des preuves.
La veille de sa démission a expliqué le ministre, M. Migné était à son bureau pour évoquer les futures compétitions. Curieusement, a-t-il dit, il n’apprit la démission du technicien français que par voie de presse. « Il a voulu partir parce qu’il avait déjà pris un engagement avec le Kenya. Nous avons les preuves… On a été condamné à le payer. Nous allons faire appel et on ira jusqu’au bout. Nous allons nous défendre. Car je suis contre l’injustice. Tant qu’il y a de l’injustice, je me battrai jusqu’au bout », a-t-il promis.