Par voie de communiqué, la famille du musicien décédé le 27 août en Belgique a fait savoir que l’enterrement de l’illustre disparu se ferait à Kinshasa « à la demande du cabinet présidentiel et du monde musical congolais ».
Suite au changement de programme décidé à quelques heures de la levée du corps au funérarium De Lahaye, un culte a été organisé à la place de la cérémonie prévue avant l’inhumation de Meridjo Belobi Ngekerme à Grivegnée-Centre samedi, le 5 septembre. Pour sa part, la famille a fait en sorte de programmer « un dernier hommage digne de sa notoriété » à partir de la veille, le vendredi 4 septembre en soirée. À cet effet, les proches du défunt ont offert « une dernière occasion de s’incliner devant sa dépouille de 17h à 19h ». Il a été ensuite organisé « une veillée mortuaire à la salle La Sultane, rue de la Croix-Rouge ».
Le programme de la journée de samedi a débuté en matinée avec un culte d’action de grâce à l’église Le Réveil. Les anciens musiciens de Zaïko ont, à leur manière, rendu hommage à leur collègue d’autrefois. Parmi eux, Gina Efonge, Bapius, Poisson et Adamo ont profité du bain de consolation pour faire honneur au grand artiste que fût Meridjo, a-t-on appris. Le répertoire interprété, a fait alors savoir le chanteur Gina, était centré sur un des ingrédients du succès de Zaïko Langa Langa de l’époque, à savoir la danse cavacha. Il a rappelé alors combien le défunt l’avait marqué de l’empreinte de sa batterie, faisant l’éloge de la rythmique percussive rendue sur le tempo de la caisse claire rythmant la danse cavacha. Il a exhumé de joyeux souvenirs qui remontent aux années 1973, période à partir de laquelle Meridjo avait mis en exergue cette frappe copiée ensuite par les orchestres du Congo mais aussi d’Afrique et des Antilles.
De son côté, le soliste Pépé Felly Manuaku, résidant en Suisse, a confirmé au Courrier de Kinshasa sa décision de joindre Kinshasa pour rendre son dernier hommage lors du rapatriement de sa dépouille mortelle. Jusqu’ici, nous a-t-il confié, le programme des obsèques n’est pas encore connu. La famille est en concertation avec les autorités qui ont décidé d’organiser des funérailles nationales en l’honneur du batteur. Manuaku trouve normal de lui rendre « les hommages qu’il mérite » eu égard à son apport dans la musique congolaise. Pour le guitariste émérite, ce sera l’occasion propice de « livrer une interprétation de deux à trois de ses compositions ». Il ne reste plus qu’à nous, a-t-il dit, de « trouver un bon batteur qui puisse nous restituer les fragments de cette batterie de Meridjo qui est le socle de la structure du sebene ».