Transport : l’engagement de la primature sur le cas SNCC

Mercredi, Septembre 9, 2020 - 18:30

Entré officiellement en fonction plus de douze mois après sa nomination par ordonnance présidentielle, le président du conseil d’administration de la Société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC), Gabriel Kyungu wa Kumwanza, a rencontré récemment le Premier ministre, Sylvestre Ilunga, pour lui soumettre des doléances pour la bonne marche du géant des transports. Il en est ressorti une promesse d’appui de la primature à la nouvelle équipe dirigeante.

Sur le portail de la primature, un texte laconique explique les contours de la première visite de la délégation de la SNCC conduite par le président du conseil d’administration, Gabriel Kyungu, chez le Premier ministre, le professeur Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Le document insiste sur la bonne connaissance des problèmes de la SNCC tant par la nouvelle équipe dirigeante que le chef du gouvernement lui-même, en tant qu’ancien directeur général de la société. A l’issue des échanges, les deux interlocuteurs sont tombés d’accord sur la nécessité de relancer totalement les activités de la SNCC. Pour sa part, l’équipe dirigeante a noté avec la plus grande satisfaction l’engagement de la primature de soutenir « toutes les initiatives visant justement à redynamiser la SNCC ».

Pour nombre d’experts, l’enjeu autour de la question de la relance du géant des transports ne devrait pas passer aussi inaperçu. Jusque-là, les différentes thérapies de choc administrées n’ont pas porté les fruits escomptés, au regard des maux profonds qui rongent la société. Ses activités ont commencé à décliner dans les années 1986. Il faut reconnaitre qu’elle n’a pas bénéficié d’investissements lourds depuis plusieurs décennies, et les problèmes sociaux et politiques ont contribué à accentuer sa décadence. Aujourd’hui, tout le monde semble  d’accord sur l’urgence de relever la société publique. La mobilisation des ressources ainsi que leur orientation détermineront le succès des efforts à  engager. En effet, toute redynamisation des activités, insistent les experts, devraient prendre en compte la densité du trafic. Il faut arriver à cibler les zones de densité élevée pour y concentrer les travaux de voie.   

En chiffres, la SNCC gère un réseau ferré de 3641 km, dont 858 électrifiés. Elle est active dans le centre, l’est et le sud du pays, réunissant ainsi près de sept provinces. Grâce à elle, la RDC est interconnectée à 7 pays de la sous-région d’Afrique australe. Au-delà d’une remise à niveau de son trafic, il est important de veiller également à la formation, au recyclage et à la remise des aptitudes d’autant plus que certains métiers ont connu une évolution avec les avancées dans plusieurs domaines : la technologique, la signalisation, l’électronique à bord des locomotives, etc. Pour rappel, la Société commerciale des transports et ports  ainsi que la SNCC sont les deux principales sociétés publiques de transport créées à l’époque coloniale pour évacuer les produits miniers et agricoles des ports de la RDC ou des pays africains vers les marchés européens.  

Laurent Essolomwa
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