A la veille de l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations unies - le 21 septembre - qui célèbre cette année son 75e anniversaire, son secrétaire général appelle les États à s'unir ou notre monde sera "perdu".
L'Assemblée générale des Nations unies célèbre cette année son 75e anniversaire. Son secrétaire général, Antonio Guterres, a rappelé que le réchauffement climatique est le grand défi commun à mener et que "c'est le moment de se réveiller ". Face à l'échec à résoudre collectivement la pandémie de la Covid-19, il exhorte les pays membres des Nations unies à prendre des engagements plus ambitieux. La question qu'on est en droit de se poser est de savoir si les dirigeants du monde réussiront à limiter le réchauffement climatique à 2 °C. Compte tenu de l'augmentation de la concentration de gaz à effet de serre ces quinze dernières années. Malgré les engagements pris par de nombreux pays, aucune solution concrète ne semble émerger. Antonio Guterres appelle les États à s'associer pour lutter contre le réchauffement climatique ou notre monde sera "perdu". La pandémie de coronavirus illustre les méfaits de la désunion, selon lui. " Je crois que l'échec à contenir la propagation du virus, parce qu'il n'y a pas eu suffisamment de coordination internationale (...) doit faire comprendre aux pays qu'ils doivent changer de voie"
La survie passe par l'union
" Ils [les États] doivent agir ensemble face à la menace climatique, bien plus grave que la pandémie en soi -- c'est une menace existentielle pour la Planète et nos vies mêmes " , a indiqué le secrétaire général de l'ONU : "Soit nous sommes unis, soit nous sommes perdus", a-t-il lancé. Il appelle à adopter " de vraies mesures de transformation dans les domaines de l'énergie, des transports, de l'agriculture, de l'industrie, dans notre mode de vie, sans lesquels nous sommes perdus". “Soit nous sommes unis, soit nous sommes perdus", a insisté Antonio Guterres. En raison de la pandémie de Covid-19, plusieurs réunions internationales sur le climat prévues ont dû être reportées. La Cop26, destinée à relancer l'application de l'accord de Paris, mise à mal par le retrait des États-Unis annoncé en 2017 - a ainsi été reportée à novembre 2021. Les évolutions d'émissions de GES ne permettent pas d'envisager de tenir l'objectif de maintenir le réchauffement "nettement sous " 2 °C depuis le début de l'ère industrielle, encore moins celui plus ambitieux de 1,5 °C.
Des impacts importants
Si les confinements de populations imposés face à la Covid-19 ont fait baisser les émissions - jusqu'à 8 % mondialement sur l'année -, les scientifiques soulignent que l'évolution globale ne va pas ralentir sans changements systémiques, notamment en matière d'énergie et d'alimentation. Or, pour atteindre 1,5 °C, les émissions de GES devraient baisser de 7,6 % par an sur la prochaine décennie, selon les experts de l'ONU. En attendant, les effets du changement climatique se font déjà sentir (multiplication de phénomènes météo extrêmes, fonte des glaces) avec pour conséquences, une hausse du niveau des océans.
Concernant le réchauffement, 2019 a été la deuxième année la plus chaude dans le monde, après 2016, et la température moyenne mondiale devrait battre un nouveau record au cours de la période (2020-2024). Antonio Guterres génér met en garde : "Pour les cinq prochaines années, nous nous attendons à des choses absolument terribles en matière de tempêtes, de sécheresses et autres impacts dramatiques sur les conditions de vie de nombreuses personnes dans le monde ". Il ajoute " Le réchauffement climatique pourrait coûter 600.000 milliards de dollars d'ici à la fin du siècle si nous ne faisons rien [...] C'est le moment de se réveiller".