La section Afrique de l'OMS va apporter une aide à la médecine traditionnelle pour lutter contre le coronavirus.
La section Afrique de l’Organisation mondiale de la santé ( OMS) a annoncé la mise en place d’un protocole pour les essais de phytothérapie pour lutter contre le coronavirus. Mais les essais cliniques de phase III seront essentiels pour évaluer la sécurité et l'efficacité d'un nouveau produit médical.
Ceci permettra d’étudier la tolérance des patients à un nouveau médicament et de juger de son efficacité. En ce qui concerne l'essai clinique de phase III, indispensable pour le vaccin anti-Covid-19, l’entreprise Moderna prévoit de travailler sur 30 000 volontaires répartis sur 100 sites de recherche aux Etats-Unis.
Pour ce qui concerne l'Afrique, un conseil de sécurité et de contrôle des données formulera des recommandations sur la poursuite, la modification ou l'arrêt d'un essai.
Au cas où un produit de médecine traditionnelle s'avèrait sûr, efficace et de qualité assurée, l'OMS recommandera une fabrication locale à grande échelle et rapide, a expliqué le docteur Prosper Tumusiime, directeur du département Couverture sanitaire universelle et parcours de vie au Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique. Cette initiative devrait couper court aux rumeurs et polémiques, concernant le traitement de la pandémie. C'est le cas du Covid-Organics, une tisane à base de plantes élaborée à Madagascar et défendue par le président Andry Rajoelina. L'efficacité du "remède" n’a pas été prouvée, et rapidement un bras de fer s’est engagé entre l'OMS et les supporters du Covid-Organics.
L’utilisation de l’artémisia a relancé le débat sur la médecine traditionnelle en Afrique
En mai dernier, l'OMS et certains institutions internationales se montraient très réservées, voire méprisantes quant à l’efficacité de la tisane. Or, l'artemisia annua est considéré comme un des traitements possible contre la Covid-19.
" Mais des essais devraient être réalisés pour évaluer leur efficacité et déterminer leurs effets indésirables", explique le bureau Afrique de l’OMS. Grâce à un protocole précis, l'on pourra juger l'efficacité de telle ou telle plante.
Un comité de 25 experts est chargé de soutenir les pays qui travaillent sur des thérapies contre le virus, basées sur la médecine traditionnelle.