Pour son second recueil de poèmes publié en juillet dernier aux éditions Artige de Chidid, au Sénégal, Stiven Mage Makanga partage sa flamme pour l’écriture avec une ouverture sur des thématiques variées.
Recueil de poèmes de soixante-et-un pages à la saveur philosophique, « Ivresse poétique » est un regard panoramique de Stiven Mage Makanga sur les événements et le poids du temps. L’auteur s’est muni de l’imaginaire pour sublimer et peindre une réalité ; celle d’hier, d’aujourd’hui, de demain, d’ailleurs ou de nulle part, entre rimes, vers, rythmes, proses, jeux et métaphores. L’ouvrage se veut une symphonie humaniste des mélodies de la vie. Un voyage vers l’inconnu et l’infini, vers l’au-delà, vers ce qui n’est pas encore et ce qui reste à définir. À la fois utopique et libre, il est le reflet de l’âme d’un homme ancré dans sa société.
Ce livre exprime en grande partie des nostalgies muettes, qui au fond ne sont rien d’autre que le reflet de la révérence et la loyauté pour tout ce qui fait l’homme : paysages, sons, odeurs, origines, souvenirs, événements, rencontres… Son originalité ne se situe pas dans la pluralité des thématiques qu’il aborde telles que l’amour, la liberté, la nostalgie, le racisme… mais dans le traitement.
« Ivresse » est le premier poème de l’œuvre, rédigé à la page 13, à travers lequel l’auteur clame sa passion et son enracinement pour l’écriture, tel qu’il affirme dans son avant-propos, « une journée sans écrire, facilement me rend malade. Je vis sans doute dans la dépendance de l’écriture. La plume, est devenue pour moi, une boisson alcoolisée dont l’inspiration qui fouine mon cerveau, me passe et me surpasse telle la fibre optique en 5G dans toute sa vitesse ».
Au nombre des trente-et-un poèmes du recueil, on y découvre également des textes aussi savoureux qu’enivrants tels que « Réel », « L’être sucré », « Buveur », « Fabuleux », « Voyage », « Liberté », « Tous des Congolais », etc. Stiven Mage Makanga fait également une part belle à la jeunesse avec un récit moralisateur, intitulé « L’odeur d’une ville ».
« Ma ville sent la bière ; Partout s’alignent des caves ; Il manque ici la prière ; est-ce qu’ils le savent ? Trop d’ivrognes dans la rue ; L’ignorance des clairvoyants parue ; l’ivrognerie partout se présente ; se rendent-ils compte ? Que tous s’abrutissent ; l’obsession actuelle ce vice ; bière par ci par là moins cher ; où sont les pasteurs sur la chaire ? Prêchez cette jeunesse qui se perd ; marchant inconscient sans repère », a écrit l’auteur.
De nationalité congolaise, Stiven Mage Makanga est un poète et romancier engagé, qui réside depuis quelques années à Dakar, au Sénégal. « Hectare » est son tout premier recueil de poèmes publié aux éditions Edilivres à Paris.