Les autorités de Khartoum multiplient les contacts avec les deux importants mouvements rebelles absents à la cérémonie de signature des accords de paix, le 2 octobre.
Pour le Premier ministre, Abdallah Hamdok, il reste encore beaucoup à faire pour que les autorités du pays s'entendent avec les deux absents de Juba, le mouvement d'Abdelaziz al-Hilu et celui du Darfouri Abdelwahid el-Nur.
« L'une de ses tâches les plus importantes est désormais de trouver un terrain d'entente avec l'importante rébellion d'Abdelaziz al-Hilu, avec qui des discussions sont déjà bien engagées. Mais aussi avec celle du Darfouri Abdelwahid el-Nur, toujours réfractaire », avait déclaré le Premier ministre soudanais, après la signature des accords de Juba.
Le vœu du Premier ministre soudanais a été publiquement partagé par le chef de la mission conjointe ONU-UA, au Darfour, le Sud-Africain Jeremiah Mamabolo, et par les chancelleries occidentales, qui savent qu'un accord de paix partiel serait précaire.
De fait, une délégation des Forces pour la liberté et le changement, la composante civile ayant conduit la révolution et partageant le pouvoir avec les militaires avait aussitôt rencontré Abdelaziz al-Hilu à Juba, le jour même de la signature des accords.
Selon le médiateur sud-soudanais, des pourparlers formels devraient commencer en fin octobre, sur l'établissement d'un mécanisme, visant à lever les obstacles pour une négociation globale, incluant d'autres acteurs comme Abdelwahid el-Nur et son mouvement, qui constitue le principal obstacle.
En effet, El-Nur refuse toujours toute discussion avec Khartoum, sans que la situation sur le terrain n'ait changé.