La mise au point faite le 1er octobre par le ministre des Sports et de l’Education physique sur une dérogation accordée qu’à une catégorie d’équipes de football a, en quelque sorte, fragilisé les ambitions de la Fédération congolaise de football (Fécofoot) de lancer dans la foulée ses compétitions en vue de permettre aux équipes engagées dans les compétitions africaines d’avoir quelques matches dans les jambes.
Hugues Ngouélondélé avait précisé au Comité national olympique et sportif congolais (Cnosc) et à la Fédération congolaise de football que la décision autorisant la reprise des activités sportives ne concerne que le football. Les autres disciplines doivent, selon lui, garder le statu quo. C’est une dérogation partielle. Car selon le ministre, tous les clubs du football ne bénéficient pas de cette reprise. En dehors des équipes nationales seniors messieurs A et A’ et les sélections féminines, seules l’AS Otoho et l’Etoile du Congo engagées en compétitions interclubs de la Confédération africaine de football peuvent reprendre les entraînements.
Cette mesure, qui est un premier pas, a sans nul doute un prix à payer. Déjà à la Fécofoot, tous les plans de relance tombent dans l’eau. Les programmations des plays-off de la Ligue 2, des barrages en vue de la montée en Ligue 1 et même le début du Championnat national formule direct pour le compte de la saison 2020-2021 sont mise en veilleuse. Cette pratique met à première vue l’ AS Otoho et l’Etoile du Congo, les seules autorisées à reprendre les entraînements en difficulté.
Ces deux clubs, faut-il le rappeler, sont engagés dans les compétitions africaines des clubs. Sauf changement de programme, ils débuteront leur campagne africaine le mois prochain (novembre). A vrai dire, ils n’auront que les entraînements sans une véritable opposition pour préparer cette campagne car les autres formations qui auraient pu leur servir d’un véritable test en interne notamment les Diables noirs, le Club athlétique renaissance aiglons, l’Interclub, Patronage Sainte-Anne, AC Léopards, V Club Mokanda … n’ont pas reçu le feu vert pour relancer leurs activités.
Pour l’instant, ils n’ont que pour seule option de jouer des matches entre eux ou encore contre les Diables rouges qui préparent le Championnat d’Afrique des nations. Ce n’est pas suffisant car un match amical ne remplace jamais un match de compétition. Or, l’idéal serait qu’ils débutent leur campagne africaine avec quelques matches de championnats dans les jambes. Ce qui leur permettrait de jauger le niveau de l’équipe avant qu’elle ne se lance dans le bain. Les deux représentants congolais, faut-il le souligner, jouent la Coupe d’Afrique avec pour ambition d’aller le plus loin possible en vue de reconquérir les deux autres places perdues par le Congo en raison des contre-performances de ses clubs. En attendant la reprise des compétitions, ils doivent bricoler un programme de préparation pour dépasser au moins le tour préliminaire en attendant une éventuelle reprise du championnat pour mieux aborder la prochaine étape.
L’AS Otoho et l’Etoile du Congo ne sont pas les seules à se retrouver dans cette situation inconfortable. L’équipe Chan également. Même si la compétition se jouera en janvier, les Diables rouges seront dans le dur si le championnat national ne reprend pas vite ses droits d’autant plus que les joueurs sélectionnés appartiennent aux clubs.
La sélection, disent les spécialistes, c’est les meilleurs du moment. Les joueurs retenus avant, ont-ils gardé la même forme ? Les simples entraînements ne suffiront pas pour tester leur vrai niveau. Pire encore, avant la crise sanitaire, la sélection du Congo avait montré quelques points faibles lors de ses matches amicaux notamment au niveau de l’attaque. Seul le championnat lui permettra de retrouver le buteur tant recherché.
A part le football, le gouvernement devra aussi penser à la situation des autres disciplines qui ont aussi des échéances continentales…