Mali : Boubou Cissé et autres personnalités relâchées

Jeudi, Octobre 8, 2020 - 12:30

Douze personnalités civiles et militaires maliennes, dont l’ex-Premier ministre, Boubou Cissé, arrêtées lors du coup d'État militaire, ont été remises en liberté, a annoncé le 7 octobre le chef de la junte et numéro deux de la transition, le colonel Assimi Goïta.

Selon un communiqué du CNSP, on retrouve parmi les personnalités libérées l'ancien président de l'Assemblée nationale, Moussa Timbiné, des généraux Ibrahima Dahirou Dembélé, M'bemba Moussa Keïta, Oumar Dao, Ouahoun Koné, Boukary Kodio, Abdramane Baby, Abdoulaye Coulibaly, Moustapha Drabo et le colonel-major Faguimba Kansaye.

«Le vice-président de la transition informe l'opinion publique de l'élargissement ce jour des personnalités politiques et militaires arrêtées suite aux événements du 18 août 2020. Toutefois, les intéressés restent à la disposition de la justice pour toutes fins utiles», a indiqué le chef de la junte dans un communiqué.

Une étape supplémentaire après la nomination d'un gouvernement de transition, dirigé par Bah N'Daw et la levée lundi dernier, par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l'embargo commercial et financier qui touchait durement le pays depuis plus d'un mois.

Ces nouvelles libérations étaient demandées par la CEDEAO qui attendait un nouveau geste fort de la junte, avant la visite cette semaine à Bamako du président en exercice de l’institution sous-régionale, le chef de l’Etat ghanéen, Nana Akufo-Addo. Il devrait, entre autres, féliciter les autorités locales pour ces libérations.

Rappelons que la charte qui va organiser la transition des dix huit prochains mois a été publiée le 1er octobre. Le document tient compte d’une exigence primordiale de la CEDEAO sur les prérogatives du vice-président de transition, le colonel Assimi Goïta, chef de la junte.

Contrairement à une précédente version de la charte de transition, celle publiée ce jeudi ne mentionne pas que le vice-président peut assumer les fonctions de président de la transition en cas de force majeure. La junte malienne renonce donc une prérogative capitale du numéro deux de la transition. Il s'agissait d'une exigence primordiale de la Communauté pour la levée des sanctions.

La durée de la transition est fixée à dix-huit mois, selon le texte qui dispose que le président et le vice-président ne seront pas éligibles à la présidentielle et aux législatives à la fin de la transition.

Quant au président déchu, Ibrahim Boubacar Keita, relâché dès la fin du mois d'août, il est toujours soigné à Abu-Dabi, aux Emirats arabes unis.

Yvette Reine Nzaba
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