La crise sanitaire due à la pandémie du coronavirus a obligé l’équipe championne du Congo à revoir son plan de préparation avant de débuter en novembre sa campagne africaine. En l’absence d’une mise au vert à l’étranger, l’AS Otoho va se contenter d’une préparation à domicile.
C’est une véritable course contre la montre qui a débuté pour les clubs congolais engagés en compétitions africaines dont les premières rencontres sont annoncées pour le mois de novembre. Après près de sept mois de repos forcé, l’As Otoho a repris du service conformément à la décision du gouvernement qui n’a accordé la dérogation qu’aux équipes de football engagées en compétitions africaines.
Le staff technique n’a que trois ou quatre semaines pour bâtir une équipe à la taille de ses ambitions qui consistent à disputer pour la première fois la phase de groupe de la Ligue africaine des champions. « Nous avons déjà disputé la phase de groupe de la Coupe de la Confédération mais nous n’avons jamais joué celle de la Ligue des champions. Nous allons travailler pour atteindre cet objectif », a expliqué Alou Badra Diallo au terme de la séance d’entraînement du 7 octobre dans l’un des terrains annexes du Complexe sportif de la concorde à Kintélé.
L’équipe a renforcé son encadrement technique par l’arrivée de Cédric Nanitelamio, ancien entraîneur vainqueur de la coupe du Congo avec l’Etoile du Congo et du Club athlétique renaissance aiglons. Elle a aussi fait appel à Abdoulaye Amadou Coulibaly, nouveau préparateur physique. L’AS Otoho a recruté trois joueurs étrangers notamment deux Maliens et un Ivoirien et quelques joueurs venus de l’Etoile du Congo, Diables noirs et de la Jeunesse sportive de Talangaï pour étoffer l’ancienne ossature de quinze champions du Congo retenus par la direction du club.
Le programme de préparation de l’AS Otoho prévoit quelques matches amicaux à Brazzaville d’autant plus qu’à cause de la pandémie de Covid-19, le programme de la mise au vert à l’extérieur a glissé. « Nous allons chercher des matches amicaux ici à Brazzaville et voir si on peut aussi livrer quelques rencontres à l’extérieur mais avec la maladie, ce n’est pas facile de se déplacer. Il était même prévu un stage à l’extérieur du pays mais on va d’abord se préparer ici », a-t-il commenté.
L’absence du championnat pourrait être un grand handicap pour la suite de la préparation du représentant congolais à la Ligue africaine des champions. Le technicien malien qui l’a d’ailleurs reconnu a promis s’adapter à toutes les situations. « Nous sommes une équipe africaine. Nous devons nous adapter à toutes les situations. Si on va jouer un grand match de la coupe d’Afrique, sans livrer un grand match de championnat, ce n’est pas un problème. On va se préparer. On a des équipes surplace contre lesquelles on peut faire une bonne opposition », a-t-il souhaité.
Livrer de belles oppositions avec les équipes locales est un rêve qui ne prendra forme pour l’instant d’autant plus que pour le moment, à part l’AS Otoho et les équipes nationales, seule l’Etoile du Congo (qualifiée à la Coupe africaine de la Confédération) a reçu le feu vert de reprendre les entraînements. Les autres clubs de Ligue 1 attendent avec beaucoup d’impatience la note les autorisant à emboîter le pas.
Si Alou Badra Diallo s’est félicité d’avoir des joueurs de qualité, il reste à savoir si cette équipe de l’AS Otoho sera prête dans un mois à remporter à la fois la bataille technique et physique. « L’important c’est de travailler pendant ces semaines pour voir la capacité de réaction de certains joueurs. Nous devons voir s’ils sont prêts à livrer ce combat parce que la Coupe d’Afrique est un combat différent de celui du championnat parce que vous allez affronter les équipes de haut niveau », a-t-il souligné.