Le Festival international de cinéma de Kinshasa (Fickin) a présenté, le 8 octobre, les deux grandes personnalités de la sphère culturelle de la ville et dévoilé la sélection des films à voir, du 10 au 14 novembre, à l’Académie des beaux-arts.
Henri Kalama Akulez, le directeur général de l’Académie des beaux-arts (ABA), déjà engagé dans l’aventure l’an dernier en qualité de membre du jury est rejoint par Jean-Claude Eale, CEO de CMCT. Le tandem de qui le festival attend un accompagnement à la mesure de son aura a promis de jouer de son expertise pour le faire au mieux. L’on sait déjà que pour cette fois, l’ABA sera l’unique cadre où les cinéastes et cinéphiles pourront meubler utilement leur temps les cinq jours du Festival. Aussi Henri Kalama promet-il « un accompagnement de sa personne, une mobilisation du milieu culturel et de son réseau » pour un apport quitte à rendre disponible des fonds de soutien. Pour Jean-Claude Eale, le parrainage de Fickin consiste d’abord en « une démarche d’appui moral ». Néanmoins, s’il se joint à l’événement pour manifester l’intérêt qu’il porte à l’initiative appréciable des jeunes cinéastes c’est tout aussi avec la volonté manifeste, dit-il, « de leur apporter tout notre soutien qi ne s’arrête pas seulement à notre présence ». Ainsi, par-delà les encouragements, CMCT s’implique au niveau logistique. « Nous avons fait en sorte d’appuyer l’organisation avec notre matériel », a-t-il affirmé. Dès lors, a-t-il promis, « les camions écrans seront mobilisés pour une diffusion en dehors de l’enceinte de l’ABA pour que les gens puissent suivre le festival à distance ».
Cerise sur le gâteau, l’agence a décidé de donner un rayonnement plus important encore à Fickin en l’incluant dans les offres de sa plateforme digitale. « Nous venons de développer la plateforme Liveroom où seront postés les films sélectionnés de sorte que nos abonnés pourront également les regarder », a soutenu Jean-Claude Eale. Les deux parties n’ont dès lors plus qu’à se convenir pour, dit-il, « discuter d’un business model avec Fickin parce que tous nos posts sont rémunérés à la base ».
Soutien indéfectible de Canal+
Partenaire de Fickin depuis ses débuts, Canal+ a de son côté rassuré l’événement de son indéfectible soutien conforté par son organisation annuelle sans discontinuer. « Il n’existe pas beaucoup de festival de cinéma à Kinshasa, c’est quasiment le seul. Il a tenu sept ans et nous sommes heureux qu’il se développe de plus en plus, ce qui justifie notre présence », a dit Nana Levo. Responsable communication du groupe audiovisuel français, elle a renchéri : « En général, notre apport est financier mais pour cette année nous avions en vue d’organiser une master class avec des experts de Canal+ via le label Canal+ University qui forme aux métiers du cinéma et au journalisme, à la suite de la covid, c’est une partie remise. Nous espérons le faire l’année prochaine ».
Au sujet de la sélection officielle dévoilée au cours du point de presse, le nouveau directeur de Fickin, Ephraïm Buyikana, a précisé : « Nous avons reçu 321 films pour le compte de cette édition 2020, dont 99 ont été sélectionnés. Il s’agit de 76 fictions (60 longs métrages et 16 courts), 20 documentaires (9 longs et 11 courts métrages) et 3 films d’animation, des courts métrages ». Dans le lot, a-t-il relevé, « il faut compter 19 réalisations congolaises dont 9 fictions courts métrages sont en compétition et trois documentaires courts métrages. 2 longs métrages congolais sont en compétition aux niveaux national, panafricain et international. Il s’agit de Trahison, une réalisation de Baudouine de Goma et Tables 23 de Jean-Jacques Akwane de Kinshasa ». Pour sa part, Bimpa Production, organisateur de Fickin, participe avec Après Coup de Sheriya Twana, La Boulette co-réalisée par Pacifique Tabaro et Déborah Basa, Jeu Mundele de Kadhafi et The Date de Tshoper Kabambi. « Les quatre films sont en compétition nationale et internationale », a souligné Ephraïm Buyikana. Pour dix prix à pourvoir, la compétition de Fickin 2020 met en lice des films à quatre niveaux : compétitions nationale, internationale, panafricaine et documentaire.